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Renoncer, c’est perdre sa dignité

Etant blogueur depuis plus de trois ans, je me suis tissé un réseau sur la toile ; de nombreux sites ou blogs emplissent ma page de favoris.. Je vais les visiter régulièrement, y piochant des idées, y laissant parfois un message ou commentaire. Mais je constate, depuis environ un an, que mon explorateur me dit de plus en plus souvent « la page que vous demandez n’existe plus » ; ces sites ou blogs ont disparu !
D’autres blogs qui produisaient autrefois 2 à 3 billets par jour, se retrouvent désormais à l’abandon, sans mise à jour depuis des mois. Oui, on peut le dire, le nombre de blogs militants est en chute libre.
Même constatation pour les forums de discussion. Certains ont fermé, d’autres n’ont plus de nouveaux messages depuis 2009. Le mien persiste, grâce à quelques fidèles (que je remercie au passage), mais des membres très actifs autrefois, ne viennent plus s’exprimer ; pas un seul nouvel inscrit depuis plus de six mois, nombre de messages en baisse constante, augmentation pharamineuse du nombre de messages sans réponses.
Le net militant part en sucette, c’est déprimant !

La tête ailleurs

Il est vrai que le militantisme sur internet n’est sans doute pas la seule activité des blogueurs ou forumistes ; ils ont sans doute d’autres chats à fouetter dans leur vie réelle. Des soucis au travail, l’angoisse des fins de mois, la précarité de l’emploi, la peur du chômage. Autant de facteurs de surmenage qui peuvent abaisser significativement le temps disponible pour accéder au net.
Peut-être que certains surfaient trop, étant devenues « dépendants » ; dans ce cas là , seul le sevrage brutal est efficace. Mais les internautes de gauche ne sont pas tous en cure de désintoxication, quand même ? !

Censures en hausse

Bon, c’est vrai qu’il y a la censure ; les blogs trop à gauche en devenant la cible privilégiée. Chez skyblog, c’est connu depuis longtemps (cf. Skyblog : stop à la censure abusive ! ) ; chez overblog, leur éternel concurrent,, il semblerait que ça devienne dans l’air du temps (Drapeau noir et Ambre34 vous en témoigneraient).
Je ne parle ici que de ces deux hébergeurs, car je connais pas mal de personne en ayant pâti, mais je suppose qu’ailleurs (les groupes MSN par exemple), d’autres couperets tombent également chaque jour.
Alors certains blogueurs, décident de changer d’hébergeur, mais force est de constater que la plupart capitulent, cessant de militer sur la toile.
Alors pourquoi ce renoncement ?

Le culte de la peur

Les médias se faisant propagandistes de la répression de nos dirigeants, la peur est un facteur à prendre en compte.. De nombreuses plaintes ont été déposées par des ministres ou autres politiciens : diffamation par-ci, outrage par-là . Etre blogueur engagé nécessiterait-il désormais d’avoir un avocat ? Qu4en est-il de ce fameux article 19 de la DUDH (Article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme :"Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre... les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit"). La liberté d’expression semble avoir pris un sacré coup de vieux depuis trois ans.
La censure fait mal, mais le prix des condamnations encore plus. Facile de faire fermer un blog : tu ne veux pas te taire ? Je te colle un procès ! Et démerde-toi avec ton banquier pour te payer un avocat, puis plus tard avec les huissiers, quand tu ne pourras pas payer l’amende infligée

Lassitude

La peur et la censure ne suffisent pas à mon avis, à expliquer la baisse du nombre de blogs de gauche. La notion de lassitude, de renoncement, est, je pense, aussi pour beaucoup dans le phénomène constaté. Les français sont démotivés, n’y croient plus : la crise est une fatalité, il n’y a pas d’autres solutions que les réformes imposées. Pour ne pas finir à la rue, la France doit passer par un plan de rigueur.
On n’a plus envie de se battre, on se résigne, on baisse les bras, on se soumet. Les militants restants deviennent des utopistes illuminés. « C’est comme ça ! »

Et bien NON, ce n’est pas comme ça ! Oui, il y a des solutions ! Oui, il faut se battre.
Plus on nous accable et plus il faudrait se résigner ? Non, non et non !
Réveille l’animal qui est en toi : on te néglige, montre les dents ; on te maltraite, aboie ; on t’attaque, mors !

Renoncer, c’est perdre sa dignité !

Source : Alerte, urgence ! Epidémie de baisses de bras sur le net !

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Jay Taylor, responsable de la section des intérêts américains à Cuba entre 1987 et 1990, in "Playing into Castro’s hands", the Guardian, Londres, 9 août 1994.

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