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l’ambassadeur des Etats-Unis se pointe à Bondy pour rencontrer des jeunes de banlieue...

J’ai honte par Bruno Drewski

J’ai honte… Moi, l’internationaliste choqué par les cocoricos vidés de sens et pourtant criés à tue tête sur le « respect dû » au drapeau français …obligatoirement accompagné désormais du drapeau bleu à douze étoiles (celui de l’immaculée conception de la Vierge Marie, « l’Européenne » ?), sur l’identité nationale, sur ladite burqa afin de camoufler le délitement du projet de République sociale, j’ai mal pour la France, j’ai honte pour la France, j’ai honte pour « Ma France » qui devrait répondre toujours du nom de Robespierre. Et moi, qui a été accusé de tout et son contraire par des milieux bien pensant de gauche, de pro-serbisme et d’islamisme, de stalinisme et de baathisme, d’ultra-gauchisme et de rougebrunisme, parce que je pense qu’il faut respecter le peuple de France tel qu’il existe réellement, tel qu’il existe entre autre dans la banlieue dans laquelle j’habite depuis trente ans, dans son droit à être elle même, à vivre elle même, à se parer des atouts qu’elle souhaite, j’ai honte pour la banlieue.

J’ai été choqué de voir cette semaine pour la n-ème fois la France transformée en république bananière, sans que ses pouvoirs ne réagissent, j’ai été choqué de voir que les partis et associations dites populaires n’ont pas fait descendre leurs militants en masse dans la rue, j’ai été choqué que l’ambassadeur des USA en France ose se pointer en banlieue pour donner des leçons politiques à nos concitoyens sans être accueilli par des volées d’oeufs pourris. Dans n’importe quel Etat se respectant, cette ingérence dans les affaires intérieures d’un pays, aurait au moins fait l’objet d’une protestation diplomatique, et dans n’importe quelle société se respectant, sa venue aurait soulevé un torrent d’indignation.

Monsieur l’ambassadeur des Etats-Unis s’est en effet pointé à Bondy, dans le « 9-3 » pour « rencontrer » des « jeunes de banlieues » …et leur apporter ses « conseils » qui sont autant d’ingérences dans leurs affaires et dans les affaires intérieures de leur pays, et ne visant rien d’autre que de décomposer encore un peu plus son tissu social. Pour comprendre à quel point notre société a été depuis quelques années assomée, tétanisée, imaginons un seul instant l’impossible : que les ambassadeurs de Chine, d’Iran, de Russie, de Cuba, de Corée du Nord, de Syrie, du Venezuela, etc. viennent donner à ces mêmes « jeunes » des conseils sur la façon dont ils devraient envisager la future structuration politique et sociale de la France, en fonction des valeurs et des habitudes non moins respectables en vigueur dans chacun de leurs pays. Nos médiocrates nous ont depuis des décennies pourtant bassiné sur les « ingérences » des pays communistes ou islamistes dans les milieux populaires ! Et les voilà qui applaudissent à l’ingérence réelle.

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http://socio13.wordpress.com/2010/04/15/jai-honte-par-bruno-drewski

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Pierre Lemaitre. Cadres noirs.
Bernard GENSANE
Contrairement à Zola qui s’imposait des efforts cognitifs démentiels dans la préparation de ses romans, Pierre Lemaitre n’est pas un adepte compulsif de la consultation d’internet. Si ses oeuvres nous donnent un rendu de la société aussi saisissant c’est que, chez lui, le vraisemblable est plus puissant que le vrai. Comme aurait dit Flaubert, il ne s’écrit pas, pas plus qu’il n’écrit la société. Mais si on ne voit pas, à proprement parler, la société, on la sent partout. A l’heure ou de (…)
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« Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! »

John Swinton, célèbre journaliste, le 25 septembre 1880, lors d’un banquet à New York quand on lui propose de porter un toast à la liberté de la presse

(Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, NY, 1955/1979.)

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