Sous la présidence de Lobo le business se porte bien merci. Les franchises des chaînes étrangères de fast-food vont certainement se voir à nouveau exonérées d’impôts durant dix ans, les anciens militaires putschistes sont nommés à la tête des entreprises de l’état et à San Pedro Sula (capitale économique) les embouteilleurs paient l’eau vingt fois moins cher que le commun des mortels.
Tout va pour le mieux.
Restauration rapide, déjà 10 ans d’exonération fiscale, mais ils en veulent plus !
Dès 1999 les chaînes de restauration rapide ont pu jouir de la Loi d’Encouragement au Tourisme (LIT) qui les a exonéré de taxe fiscale au Honduras.
La Chambre de Commerce et d’Industrie de Tegucigalpa (CCIT) plaidera devant le Congrès National afin que les franchises McDonald’s, Burger King, Popeyes, Subway, Quizmos, Little Caesars, Chili’s, TGI Friday’s, Applebee’s, Dunkin’ Donuts, Pizza Hut, et Dunkin’ Donuts continuent à jouir de ce privilège, ce qui entrainerait une perte annuelle d’environ 40 milliards de lempiras pour l’état hondurien, soit un peu plus d’un milliard et demi d’euros.
Les militaires putschistes nommés à la tête des entreprises d’état
Le 8 mars dernier le président hondurien, Porfirio Lobo, a nommé Romeo Vásquez Velásquez, ex-chef d’état-major des Forces armées, comme nouveau gérant de l’entreprise Hondurienne de Télécommunications (Hondutel).
L’ex-général a participé à l’arrestation et l’expulsion de l’ex-président Manuel Zelaya Rosales le 28 juin 2009. Vásquez Velásquez a été un acteur clef dans le coup d’État hondurien, qu’après il ait été suspendu par la Cour Suprême de Justice avec 5 autres militaires. Cette nomination est une lamentable reconnaissance donnée à une personne qui a attenté au système démocratique hondurien.
A San Pedro Sula, les entreprises paient l’eau vingt fois moins cher que les particuliers
Les plaintes pour que les industries des rafraîchissements, produits laitiers, eau en bouteille, maquiladoras et d’autres entreprises paient un tarif équivalent à celui que paie tous les abonnés à l’eau potable commence à résonner fortement dans la tête des sanpedranos [1].
Le conseiller municipal Anàbal Kelly a exhorté les industriels qui dépensent jusqu’à "100 000 mètres cube d’eau dans le mois" pour l’élaboration de leurs produits, à payer le tarif général auquel sont soumis les abonnés. Ces entreprises paient à peine 35 centimes de lempira le mètre cube, tandis que les sanpedranos paient 7 lempiras pour la même quantité d’eau.
http://www.primitivi.org/spip.php?article277