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Amérique Latine : un européen allié des putschistes parcourt le continent

L’allié des putschistes qui parcourt actuellement l’Amérique Latine a un prénom, un nom de famille et une charge publique : Il s’agit de Guido Westerwelle, Ministre des Affaires Etrangères allemand. L’homme politique appartient au Parti Libéral Démocratique (FDP) dont la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté (FNS) a appuyé les putschistes avant, pendant et après le coup d’État qui en juin 2009 en a fini avec la présidence de Manuel "Mel" Zelaya au Honduras.

Dimanche, Westerwelle a commencé son premier voyage en Amérique Latine avec un séjour au Chili, où il a retrouvé son homologue, Mariano Fernández, pour lui fournir une aide d’une valeur de 630 000 € destinés à couvrir les dommages causés par le tremblement de terre. La visite à Santiago du Chili n’était pas planifiée mais il est bien venu le ministre qui essuie chez lui de fortes critiques pour sa rhétorique néolibérale et pour les dons élevés reçus de certains entrepreneurs qui ressemblent plus à des investissements puisque le FDP développe une politique qui répond aux intérêts des donateurs.

Dans l’actuel voyage de Westerwelle il rassemble son intérêt personnel d’amélioration de son image avec ceux de l’industrie et de l’économie allemande dans la région. De là il s’explique pourquoi pour son premier voyage officiel il visite trois des quatre pays fondateurs du Mercosur. Ce lundi Westerwelle se trouvera avec la présidente argentine Cristina Fernández Kirchner. Son séjour à Buenos Aires accompagne les critiques des quotidiens bourgeois défendant les intérêts des 10 000 Allemands qui veulent récupérer 4 milliards d’euros perdus au cours du krach argentin de 2002. Plusieurs d’entre eux appartiennent à l’électorat du FDP.

Mardi Westerwelle se trouvera en Uruguay avec José Mujica. Le fait qu’il passe par le Paraguay donne lieu à des spéculations. Après Westerwelle voyagera au Brésil, un pays stratégique pour l’industrie allemande parce que Sao Paulo est la ville ayant le plus grand nombre d’entreprises allemandes en dehors de l’Allemagne. Là s’explique pourquoi le ministre visitera les usines Volkswagen et Siemens. En dehors des aspects économiques, Westerwelle utilisera son séjour pour convaincre le gouvernement d’Inazio Lula da Silva de laisser ses relations avec l’Iran pour s’intégrer dans l’alliance des États-Unis, de l’Union Européenne, d’Israël et de l’Allemagne pour imposer de nouvelles sanctions à Téhéran qui devraient conduire à un "changement de gouvernement" dans la République Islamique. Actuellement le Brésil est membre non permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU.

Depuis octobre dernier le ministre Westerwelle fait partie du bipartie de la chancelière démocrate chrétienne Angela Merkel (CDU), où le libéral arbore aussi la charge de lieutenant de la chef de Gouvernement. Cette accumulation de pouvoir entre ses mains suppose un danger multiple pour les états membres de l’ALBA et pour ces gouvernements qui pensent suivre le chemin du Venezuela, de Cuba, de la Bolivie, du Nicaragua, de l’Équateur entre autres.

D’abord parce que la FNS a conseillé les putschistes honduriens. C’était aussi cette fondation allemande qui a annoncé la sortie du Honduras de l’Alternative Bolivariana des Peuples de Notre Amérique (ALBA) une semaine avant que le parlement de Porfirio Lobo ne le fît. Pour des fins similaires dans d’autres pays latino-américains la FNS recourt aux services d’un agent de la CIA et du criminel anticubain Carlos Alberto Montaner. Westerwelle a initié sa course politique à la FNS. Avant le coup contre Zelaya le président du FNS, Wolfgang Gerhardt, a fait plusieurs voyages en Amérique Centrale spécialement pour appuyer ces partis libéraux qui s’opposent aux gouvernements de l’ALBA.

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http://www.primitivi.org/spip.php?article273

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« (...) on a accusé les communistes de vouloir abolir la patrie, la nationalité. Les ouvriers n’ont pas de patrie. On ne peut leur ravir ce qu’ils n’ont pas. Comme le prolétariat de chaque pays doit en premier lieu conquérir le pouvoir politique, s’ériger en classe dirigeante de la nation, devenir lui-même la nation, il est encore par là national, quoique nullement au sens bourgeois du mot. »

Karl Marx, Friedrich Engels
Manifeste du Parti Communiste (1848)

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