Cet article présente de manière totalement embrouillée une problématique beaucoup plus complexe.
Deux cas de figures se présentent, vous êtes un indigent et vous avez besoin d’assistance, ou bien vous avez des revenus et vous êtes persuadé qu’il vous est profitable de disposer d’une certaine quatité d’argent pour effectuer une opération.
Si vous sollicitez un prêt, le minimu syndical est de comprendre qu’il vous faudra le rembourser : c’est la raison pour laquelle les banquiers, en général, s’enquierent auprès de vous à propos de vos revenus pour s’assurer que vous pourrez payez (c’est pas vrai pour de petites sommes mais plus par cynisme qu’autre chose : pour une petite somme quelqu’un finira par payer, soit l’emprunteur, soit la société).
Un point que beaucoup ignorent c’est que les banquiers s’intêressent à vos revenus : si vous êtes au SMIC mais également si vous gagnez des centaines de milliers d’euro : en effet au moment d’octroyer un prêt un banquier s’intêresse aux revenus et pas vraiment aux avoirs comme beaucoup le croient.
Si vous n’avez pas assez de revenus pour convaincre le banquier de vous prêter, il évitera de la faire, y compris si vous avez des avoirs ! Si vous avez déjà sollicité un prêt immobilier, la question classique est "combien allez vous y mettre ?". A ce stade là vous sortez le chiffre de vos économies en pensant que cela représente déjà entre 10% et 20% du montant, et le banquier sort avec froideur "oui, mais çà , c’est pour les frais de notaire et tout ça. Combien allez vous mettre personnellement dans la pierre ?". Il s’agit de la première phase de négociation et de vous faire comprendre qu’il y aura des frais associés mais sur le fond elle est identique si vous avez 10.000.000 € chez lui (dans ce cas le banquier sait que vous avez la possibilité de rembourser un prêt mais se retourne en vous conseillant d’utiliser vos avoirs ...). Le banquier a horreur des risques (il sera juste un petit peu plus symphatique avec le millionnaire, c’est tout).
Reprenons votre cas de l’état souverain, la logique sera identique. Quel est le niveau de dette et de revenu de l’état qui vient frapper à ma porte ? Il est extrêment imprudent d’emprunter si on ne pense pas pouvoir rembourser : ce n’est pas totalement impossible, c’est simplement imprudent (maintenant, il y a un siècle ou un millènaire, sous un système capitaliste ou agraire ou monarchique peut importe). On peut supposer qu’une entité (pays, corporation, personne) qui se tourne vers un banquier pour emprunter le fait en sachant que le banquier voudra être remboursé.
Vos example est donc quelque peu caricatural (à part s’il existe qu’un banquier unique et qu’aucune unité monétaire ait jamais été crée et que l’état qui emprunte n’a aucun revenu). Mais passons sur l’absurdité de l’argument et supposons qu’il existe donc un cas de figure où l’état à emprunté 100 et doive rembourser 103. Deux cas de figure, il a emprunté 100 pour se nourrir et ne dispose pas de revenus (les 100 sont les seuls dans le portefeuille). Dans ce cas il y a un problème, mais est-ce un problème généré par le banquier où bien par le fait que l’on a emprunté pour ses dépenses courantes sans avoir les revenus correspondants (motif premier de surendettement, maintenant et il y a un siècle, mais également chez les riches ou bien chez les pauvres, "Vivre au-dessus de son train de vie") ? L’autre cas de figure est celui où il a emprunté 100 mais dispose de revenus lui permettant de rembourser son prêt. Alors dans ce cas de figure non seulement votre example n’a pas de sens mais plus encore s’il a emprunté 100 pour acheter une île grècque par example, lorsqu’il aura remboursé 100, alors au niveau des ses actifs il aura une dette de 3 (ce qui lui reste à payer, et ce qui vous pousse à dire que c’est sans fin) mais également et ce point a son importance, l’île, un actif tangible ! C’est l’île qu’il avait souhaité acheté, il a été obligé d’emprunter pour se faire mais in fine il se trouve peut être plus pauvre de 3 mais en contre-partie possède une île.
L’île vaut-elle plus ou moins que les 100 d’origine ou bien les 103 finalement payés ? A priori l’île achétée 100 au d"part peut valoir autour de "100". Si elle vaut après 110, c’est une bonne affaire, si elle vaut 95 vous avez le début de l’explication des sub-primes. L’état souverain n’est pas en général obligé à emprunter et surtout pas obligé à emprunter à tel ou tel. Sauf bien entendu s’il a la corde au cou, corde qu’il s’est lui même mis.
Notre état souverain du départ se trouve donc avec 3 a rembourser (que vous avez compté) et l’actif qu’il a pu se procurer (que vous semblez oublier, sauf à croire qu’il est sage d’emprunter pour ses frais de fonctionnement. On laisse les capitalistes pourvus qu’ils nous prêtent ad vitam aeterman. Même Lénine n’y croyait pas : vendre la corde, oui peut être, la donner, sûrement pas !).
La question qui se pose alors coule de source : oui d’accord, mais pourquoi faire des règles aussi compliquées si ce n’est pour enrichir des banquier véreux. A ce propos une parenthèse, la deuxième guerre mondiale étant passée, on n’utilise plus les litotes anti-sémites d’antant, mais pensez y en lisant ceci car cela a surement contribué à la montée de l’extrême droite entre deux guerres : on pouvait alors donner des caractères éthniques très prononcés aux banquiers dits "véreux" ...
Je vais vous donner un élément de réponse qui ne va pas vous satisfaire, je le sais, mais c’est malheureusement 99% de la raison : on ne peut simplement pas faire confiance à la conduite publique de la monnaie ! La raison principale pour laquelle personne à droite ou parmi les parti gouvernementaux à gauche n’appelle à la nationalisation pure et simple avec contrôle de l’état (les britanniques l’ont fait mais pour privatiser plus tard), c’est que dans ce cas les politiques veulent tout simplement faire plaisir à leurs électeurs, qu’ils soit de droite ou bien de gauche. Et que dans ces cas c’est presque inéxorablement le scénario à la République de Weimar ou à l’Argentine qui se profile (et c’est justement une des particularité du parti justialiste que d’être populiste ; les allemands ont sûrement été traumatisés par l’épisode de l’hyper-inflation et la monté du nazisme mais leur volonté de couper le lien entre poilitique et monnaie n’est pas irrationnelle, c’est en fait le résultat d’observations).
A priori il est toujours possible de couper des têtes et/ou de ne pas payer ses dettes (on se terre, on fait la révolution, on devient hermite, ...). Le vrai problème est plus subtil : aura-t-on besoin un jour d’emprunter de nouveau ? Les grecs peuvent parfaitement envoyer paitre tout le monde mais dans ce cas il sera plus délicat de solliciter des prêteurs, les méchants prêteurs pleins de haines et d’injustice sociale, mais également les gentils prêteurs, pleins d’humanité et de bonté. En effet les prêteurs peuvent être amenés à penser que l’on ne les remboursera pas et donc ne plus prêter (donner reste toujours possible mais ce cas les montants ne seront alors pas les mêmes ...).
Or pour beaucoup de choses il est impératif d’avoir des prêts. Un prêt n’est qu’une avance sur des fonds que l’on pense pouvoir récolter plus tard (sinon il s’agit d’un don, non ?). Pour un particuler acheter une maison ou une voiture sans prêt peut être délicat. pour un pays construire un barrage, des hopitaux, peut s’avérer délicat sans aucun prêt. Il est possible que les règles actuelle ne soient ni justes ni bonnes (d’où l’appel implicite au changement : à noter que même les capitalistes veulent changer les règles, il ne s’agit donc pas d’un argument en soi ...) mais à y réfléchir un peu, je crois que la bonne stratégie est de refuser ce qui semble inacceptable (il m’est arrivé de refuser une proposition de prêt ou bien d’embauche même si j’ai eu peur) et non accepter de se mettre dans une situation inextricable puis déclarer que l’on accepte pas cet état de fait : car dans ce cas vous risquez en fait beaucoup plus gros que la banqueroute, vous risquez de passer non pour un révolutionnaire mais pour un charlot ou un opportuniste (pour un individu cela n’a aucune importance, je suis prêt à passer pour un opportuniste pour quelques centaines de milliers d’euro, pour un pays c’est catstrophique. Les russes ont dus attendre quelques décennies avant de pouvoir remttre des emprunts sur le marché ... ) !
Pour éviter la dette perpetuelle qui ne fait que s’accroitre il faut donc soit ajuster ses dépenses à ses revenus, soit accroitre ses revenus, soit diminuer ses dépenses : je suis désolé de paraitre laconique à ce sujet mais doit-on forcément passer pour un apôtre forcené de l’hydre capitaliste ou bien pour un laquais soumis à ses maitres pour tenir de tels propos (aller poser cette question d’emprunt et de train de vie aux membres agés de votre cercle familial) ? Peut-on, la question doit explicitement se poser être de gauche et considèrer que l’on ne doit pas dépenser plus que ses ressources ? Vous croyez sincèrement qu’à Cuba, ils ont la machine infernale pour vivre en permanence au-dessus de leurs moyens ? Est-ce que le ministre du budget doit se poser la question comment répartissons-nous les moyens ou non ? Je n’aime pas les banquiers mais dans vos analyses vous feriez mieux de remplacer le mot benquier par prêteur, vous verriez les choses avec un autre oeil ...
Personne n’oblige donc la France a emprunter (Oh, putain, citer la constitution pour ça ...). Le bon sens veut que l’on suppose que ce qui est DON, ALLOCATION ne soit pas remboursé mais ce qui PRET le soit. Et cela peut paraitre désobligeant à votre égard mais citer une loi comme étant l’origine de la fin des trentes glorieuses est soit de la désinformation voulue, soit de l’ignorance crasse de la situation géopolitique qui a mit fin au trente glorieuse (la fin du pétrole pas cher pourrait-il expliquer en partie la chose ? La question pourrait se poser ?)
Oui mais les américains ? Ils vivent au-dessus de leurs moyens, non ? Oui, vous avez raison mais pour l’instant ils trouvent des prêteurs à des taux qui les satisfont (c’est vraiment dur, mais essayez de garder votre esprit concentré sur ce problème et non pas sur des élucubration à propos des chiens capitalistes qui hypnotysisent et dominent ... ne tombez pas dans le piège des politiques : le fond d’un argument est quelque fois aussi interessant qu’une formulation surchargée et alambiquée destinée à vous écarter d’une vision juste). Je ne suis pas sûr que cet état de fait durera mais tant qu’ils émettent de la dette que d’autres acceptent d’acheter, ils n’ont aucun probléme de financement. A ce titre il faut remercier le parti communiste chinois pour son très grand appui sur le sujet. Car il faut rappeler que si vous devez 50.000 € à votre banque vous êtes dans la merde mais si vous devez 1000.000.000 € c’est elle qui l’est ! La question se discute beaucoup ces jours ci de savoir qui des américains ou des chinois sont le plus dans la nasse ... et qui de la Chine ou des Etats-Unis va suivre vos conseils ...
Au final si vous avez des revenus vous pouvez emprunter, si vous n’en avez pas vous devez solliciter des dons : il m’est arrivé de solliciter des dons (c’est rare mais cela m’est arrivé), il m’est arrivé de solliciter des prêts mais je ne me suis jamais enervé auprès de mes donateurs de la faiblesse de leurs dons, et je ne me suis jamais plaint auprès de mon banquier des taux d’intêrets qu’il pratiquait. Où diable est passé le bon sens paysan ?