Cela va faire un mois tout juste que Zelaya, l’ex-président renversé par le putsch de juin dernier, est parti en exil en République Dominicaine. Lobo le nouveau président lui avait proposé ce deal : soit il restait et serait arrêté, soit il devait s’exiler. En signe d’apaisement, car une grande partie de la population soutien Zelaya, ce dernier avait opté pour l’exil et est parti du Honduras le 27 janvier dernier lors de la cérémonie d’investiture du nouveau président. [1] (à noter qu’il y avait beaucoup plus de monde pour saluer le départ de Zelaya que pour l’intronisation de Lobo)
Mais c’est sans compter la félonie des oligarques honduriens qui non content d’avoir renversé un président qui menait des actions sociales se dédient maintenant de leur parole en ayant émis un mandat d’arrêt international à l’encontre de l’ex-président et de cinq membres de son équipe gouvernementale.
L’ex-président hondurien a assuré que tandis qu’on l’accuse lui et une partie de son équipe, les co-auteurs du coup d’État sont toujours à leur poste. il accuse Profirio Lobo, l’actuel président, de vengeance personnelle et relancer une poursuite politique à son encontre. Zelaya a lancé un appel à la communauté internationale et spécialement aux pays latino-américains à être solidaires du peuple hondurien qui lutte pour la restauration de la démocratie.
L’ex-président du Honduras, Manuel Zelaya, a qualifié ce jeudi "de représailles erronées" et "de fausse accusation" la demande formelle publiée par le Ministère Public hondurien pour avoir lancé contre lui et quatre membres de sont équipe gouvernementale un mandat d’arrêt international pour des actes supposés de corruption.
"Alors que les coauteurs du coup d’État continuent à être à leur poste (comme) le procureur général (Luis Rubà), les magistrats de la Cour Suprême et même l’état-major militaire, qui ont manipulé les lois et la justice, ils lancent un mandat d’arrêt contre mes actions", affirme Zelaya au travers d’un communiqué émis depuis la République Dominicaine, où il est exilé depuis le 27 janvier dernier.
L’ex-président a indiqué que "ces actes sont des représailles équivoques en réponse aux positions des États latino-américains au sommet (de Rào qui s’est déroulé au Mexique), qui ont refusé la participation du gouvernement de (Porfirio) Lobo".
Il a accusé Lobo "de vengeance personnelle et de relancer la poursuite politique contre ma personne, en oubliant la réconciliation nationale" à laquelle il s’est engagé devant la communauté internationale pour calmer la crise politique honduriennne qui dure depuis le 28 juin 2009, jour du coup d’État militaire contre Zelaya.
Le leader hondurien a souligné que "en exil et face aux injures, calomnies, fausses accusations et accusations tendancieuses, aujourd’hui les mêmes auteurs du coup lancent une action de poursuite politique clairement orientée contre moi et mes actions", il fait donc appel à toutes les nations d’Amérique Latine afin de "rester vigilant et d’appuyer les honduriens dans leur lutte afin de restaurer la démocratie".
http://www.primitivi.org/spip.php?article253