[Je va vous en donner moi dla méteo, tiens :]
L’année la plus chaude de l’histoire
Même s’il a fait frais et qu’il a beaucoup plu sur la France au début de l’été, les températures moyennes sur terre ont battu des records.
Selon le service européen de climatologie Copernicus, le mois de juillet 2024 a été le deuxième mois de juillet le plus chaud au monde depuis le début des relevés. Il arrive juste derrière le précédent record, celui de juillet 2023. Mais depuis 13 mois consécutifs, chaque mois avait été le plus chaud mesuré depuis le début des relevés. L’année qui vient de s’écouler est donc celle où les températures ont été les plus élevées de l’histoire connue.
En juillet, la Terre a même enregistré les deux journées les plus chaudes depuis le début des relevés. Les 22 et 23 juillet, les températures moyennes du globe sur la journée ont atteint 17,16 et 17,15°C, des niveaux inédits.
Enfin, le mois de juillet a été en moyenne 1,48°C au-dessus de la moyenne de la période préindustrielle 1850-1900. Le seuil des 1,5°C d’augmentation prévu par les accords de Paris est déjà atteint et sera dépassé dans les mois qui viennent.
Canicule marine en Méditerranée
L’emballement climatique ne concerne pas que la température de l’air, une donnée presque secondaire par rapport à celle des mers et des océans, qui couvrent 70% de notre planète.
En Méditerranée, c’est une sorte de canicule marine qui est mesurée cet été : jusqu’à 31° dans l’eau, et plus de 30° sur les côtes du sud de la France. Ce sont des températures maritimes tropicales, qui bouleversent les équilibres locaux. La Méditerranée, qui abrite une immense biodiversité et borde de nombreuses grandes villes, est l’une des plus fortement touchées par le réchauffement climatique.
Le pourtour méditerranéen sera, selon les études, l’une des zones les plus frappées par ce réchauffement, les estimations prévoient jusqu’à +7° d’ici 80 ans. Cela implique une quasi-désertification d’une partie des rivages de la Méditerranée.
L’Europe du sud suffoque et s’embrase
Si la France n’a connu qu’un épisode caniculaire pendant les Jeux Olympiques, l’Espagne a déjà traversé trois vagues caniculaires depuis le mois de juin. En Italie et en Grèce, des pics de 43°C ont été mesurés. Plusieurs personnes sont décédées de ces fortes chaleurs en Italie et des alertes à la canicule sont émises ces derniers jours dans plusieurs pays d’Europe du Sud, comme le Portugal, la Roumanie ou Chypre.
La chaleur et la sécheresse s’accompagnent comme chaque été d’incendies. À partir du 11 août, un incendie hors de contrôle s’est déclaré au nord d’Athènes. Le 13 août, un corps a été découvert dans un magasin de Vrilissia, commune au nord de la capitale grecque en proie aux flammes. Des pompiers de toute l’Europe ont été envoyés en renfort dans ce pays, mais le problème se répète chaque année avec de plus en plus d’intensité, et les États néolibéraux ne donnent pas de moyens suffisants pour combattre le phénomène.
Mégafeux en Amérique
Le 7 août, de grands incendies ont aussi dévoré la Californie, sur plus de 500 kilomètres carrés de végétation, à proximité de San Francisco. Les dizaines de feux qui brulaient simultanément ont mobilisé plus de 6000 pompiers. Là bas aussi, le phénomène se répète chaque été.
Plus au nord, au Canada, c’est la ville de Jasper qui a été en en partie détruite par un violent incendie de forêt le 28 juillet. 350 bâtiments sur plus de 1100 ont été détruits, et 25.000 habitants et touristes ont été évacués. Le feu aurait été déclenché par la foudre, dans une région victime d’une extrême sécheresse. Cet incendie est le plus grand jamais vu depuis 100 ans dans ce territoire, qui est un parc naturel préservé. Il pourrait continuer à brûler encore des mois selon les pompiers.
Pôle en surchauffe
Au pôle Sud, l’Antarctique est l’endroit le plus froid de la planète. Il est actuellement en hiver, mais il connaît lui aussi une chaleur sans précédent, par son intensité et sa longueur.
Au mois de juillet, les températures moyennes du pôle sud, bien qu’elles restent négatives, ont été mesurées au-dessus des normales. L’anomalie a atteint +9 à +10°C sur certaines zones, et jusqu’à 28°C supplémentaires à l’Est de l’Antarctique. Dans la revue Nature Geoscience, des chercheurs expliquent qu’un nouveau « point de bascule » est sur le point d’y être franchi, l’Antarctique risquant de subir une « fonte incontrôlée » de ses calottes glacières.
Inondations en Inde
En Asie, ce sont des pluies diluviennes qui se sont abattues, provoquant la mort d’au moins 650 personnes en Inde, au Pakistan et au Népal depuis le mois de juin. Si la mousson est un phénomène naturel dans ces pays, son intensité et sa fréquence augmentent avec le réchauffement climatique.
En Inde, des glissements de terrain ont notamment fait plus de 200 victimes en juillet dans l’État situé au sud, le Kerala. Au Pakistan, depuis juillet, la mousson a tué 178 personnes dont 92 enfants, d’après l’autorité en charge des catastrophes naturelles.
Dans le sud de la Chine, dans la province du Guangdong, des pluies torrentielles ont tué trente-huit personnes en juin lors de glissements de terrain et d’inondations, détruisant des milliers de maisons et de très nombreuses routes. Il s’agirait selon les autorités d’inondations « centennales… [ou] les plus importantes depuis le début des relevés ».
En parallèle, les achats de véhicules SUV, de yacht, et la surproduction de biens de consommation inutiles et nuisibles continuent d’augmenter dans le monde. Et des milliardaires climatosceptiques sont au pouvoir dans certaines grandes puissances et à la tête de médias.
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