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Appel à Voter : Droit de vote oui mais surtout Devoir citoyen

Lors du débat entre les deux candidats aucune évocation n’a été faite concernant les réformes des institutions touchant directement les partis, la classe politique. Celles qui seraient pourtant de nature à redonner la confiance aux Français pour permettre de mener à bien…les promesses faites lors de la campagne.

Les électeurs seront donc condamnés une nouvelle fois « à un vote par défaut. »

Certains voteront pour l’un ou l’autre des postulants. D’autres s’abstiendront ou voteront nul ou blanc.

Après l’annonce faite par Marine Le Pen qu’elle voterait blanc, Alain Juppé a déclaré sur Europe 1 que voter blanc revenait à voter Hollande : "Appeler à l’abstention et au vote blanc, c’est faire le jeu du candidat socialiste." C’est son interprétation car le sens de ces expressions est de la responsabilité des citoyens.

Il semble bon de lui rappeler qu’en 1969, le Parti communiste avait appelé à s’abstenir au second tour lors de la « présidentielle », qui opposait George Pompidou à Alain Poher. Pour lequel avaient-ils, en fait, voté ?

Lui rappeler également que l’actuel président de la République répondait en ces termes, en février 2006, alors qu’il était ministre de l’Intérieur, à la question de la sénatrice Patricia Schillinger concernant la reconnaissance du vote blanc : « Si la prise en compte des bulletins blancs parmi les suffrages exprimés présente des inconvénients majeurs, leur comptabilisation de façon distincte des bulletins nuls ne soulèverait pas de difficulté. Cette question pourra être débattue dès qu’un projet de loi de modernisation du droit sera étudié. » A souligner qu’il oubliait, ce faisant, qu’une loi avait été votée le 31 janvier 2003 par l’Assemblée Nationale. Ce jour là , il est vrai, il était absent.

L’appel à l’abstention a été le choix du parti socialiste lors du référendum du 23 avril 1972 organisé afin de permettre la ratification du traité d’élargissement de la Communauté économique européenne.
Ce qui devait amener à conclure qu’ils avaient en fait voté… « pour ? »

Dans cette démonstration d’interprétation de l’expression des citoyens quant au devoir citoyen qu’est le droit de vote, il est bon de rappeler également qu’en janvier 2007, Jean-Louis Debré, alors président de l’Assemblée Nationale « se déclarait favorable à l’abstention »

Il confirmait cela, de manière ubuesque et irresponsable, du fait de sa qualité de président du Conseil Constitutionnel, lors du Salon du livre de Vannes le 2 juin 2009, : « le vote blanc c’est la « déresponsabilisation, » moi je préfère « une abstention à un vote blanc » ! Car cela au moins c’est une opinion » !

La déclaration en 2002 de Dominique Reynié, chercheur au Cevipof, suffit à elle-même : « le vote blanc est une démarche très sophistiquée, très élaborée, qui traduit une conscience politique aiguë et la volonté de contester une offre politique sans remettre en cause la procédure électorale et le vote démocratique. »

Le vote blanc est donc un vote responsable. Un vote citoyen.

Pour le clin d’oeil à l’Histoire et revenir sur la position de Marine Le Pen, il faut se souvenir que l’Association Blanc a été créée en 1989 et milite pour la reconnaissance du vote blanc comme étant un suffrage exprimé. « Cela pour faire diminuer le nombre des abstentions qui permettent l’émergence de courants minoritaires, xénophobes et racistes. »

Cela également dans le but de participer à redonner une légitimité, une crédibilité aux élus. Ce qu’en fait ils n’ont jamais fait la démonstration de vouloir recouvrer. Alors à qui la faute ?

Voter est un Droit c’est surtout un Devoir alors VOTEZ !

Saint-Brieuc 4 mai 2012

Gérard GAUTIER

SITE : www.blanccestexprime.fr COURRIEL : blanccestexprime@wanadoo.fr

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Impérialisme humanitaire. Droits de l’homme, droit d’ingérence, droit du plus fort ?
Jean BRICMONT
Jean Bricmont est professeur de physique théorique à l’Université de Louvain (Belgique). Il a notamment publié « Impostures intellectuelles », avec Alan Sokal, (Odile Jacob, 1997 / LGF, 1999) et « A l’ombre des Lumières », avec Régis Debray, (Odile Jacob, 2003). Présentation de l’ouvrage Une des caractéristiques du discours politique, de la droite à la gauche, est qu’il est aujourd’hui entièrement dominé par ce qu’on pourrait appeler l’impératif d’ingérence. Nous sommes constamment (…)
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