Les autorités de Santé des pays membres de l’Alternative Bolivarienne pour les Peuples de Notre Amérique (ALBA) ont approuvé vendredi à La Paz, le registre de santé unique permettant l’accès universel aux principaux médicaments, dans le cadre de la deuxième Rencontre de Coordination et de la première Réunion Technique du Centre de Régulation des Médicaments. / ABI, 31 juillet 2009, La Paz.
Des médecins des neufs pays membres de l’ALBA (Bolivie, Cuba, Dominique, Equateur, Honduras, Nicaragua, Saint-Vincent et Grenadines, Venezuela) se sont réunis pendant trois jours afin d’élaborer des politiques de santé et de créer le registre de santé unique, dont l’objectif est d’éviter que les médicaments soient soumis à des logiques de profit. Cette décision répond à la nécessité des populations de pouvoir accéder aux médicaments.
Le Cubain Rafael Perez, directeur du projet ALBAMED a déclaré, « nous sommes parvenus à un accord sur le registre de santé unique de l’ALBA, ce qui va nous permettre de distribuer des médicaments à nos peuples ».
Selon Perez, le projet doit doter les pays en voie de développement de médicaments sûrs, efficaces et de qualité, à un coût accessible afin de garantir la réussite des programmes de santé et de faire reculer les maladies et les pathologies qui maintiennent des taux de mortalité élevés dans la population. « Aujourd’hui, les médicaments se vendent à des prix élevés et les gens n’ont pas d’autre choix que de les acheter pour sauver leur vie et celle de leur famille », a-t-il précisé.
En ce sens, l’élaboration d’une liste de médicaments essentiels qui seront utilisés dans tous les pays de l’ALBA constitue une autre avancée. « Il s’agit d’une liste de médicaments essentiels aux pays de l’ALBA et qui seront pris en charge par l’agence qui importera, distribuera et commercialisera ces médicaments. Ces mesures devraient donner des résultats significatifs »
Perez a signalé que le registre de santé unique et la liste de médicaments essentiels « seront soumis à considération des chefs d’Etat lors du prochain sommet de l’ALBA, pour approbation ».
Pour sa part, le ministre de la Santé bolivien Ramiro Tapia, hôte de l’événement, a insisté sur les avancées obtenues lors de la deuxième Rencontre de Coordination et de la première Réunion Technique du Centre de Régulation des Médicaments. « Ces décisions permettront à l’ensemble de la population d’accéder aux médicaments. L’accès à la santé ne peut pas être réservé à une minorité, c’est un droit pour tous ; nous ne pouvons pas accepter qu’à cause des patentes et des brevets sur les médicaments, seuls quelques privilégiés aient les moyens de se les payer et de se soigner. Le temps est venu de changer l’histoire ».
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