Suite à la révolution bolivarienne, initiée par le commandant Hugo Chavez au Venezuela en 1998, puis ensuite, suivant différentes voies dans la plupart des pays sud américains, il s’est développé de puissants mouvements sociaux et de groupements politiques d’une nouvelle gauche qui ont conduit à l’établissement de gouvernements démocratiques avec un très fort soutien populaire.
Dans la Bolivie d’Evo Morales, en Equateur sous la conduite de Rafael Correa, au Brésil durant les présidences de Luiz Inacio Lula da Silva et de Dilma Rousseff, dans l’Argentine des présidents Néstor et Cristina Kirchner, mais aussi en Uruguay sous le gouvernement de José « Pepe » Mujica, au Paraguay pendant la présidence de Fernando Lugo et naturellement au Venezuela dirigé par Nicolas Maduro. Ce sont dans ces pays qu’ont été réalisées des transformations inédites en Amérique Latine et surtout ces présidences populaires ont déplacé les élites traditionnelles de la conduite des destinées nationales.
Dans la diversité des particularités, propre à chaque culture et nationalité, tous ces mouvements et gouvernements représentatifs se sont unis sous le drapeau de l’indépendance face à l’Empire, en opposition des politiques néolibérales imposées par le FMI dans la région, et en lutte contre les oligarchies locales qui ont perpétué la domination impériale, l’exclusion sociale, l’inégalité et la misère épouvantable de larges couches des milieux populaires.
Actuellement et depuis les coups d’État « souples » ou institutionnels contre le président élu Manuel Zelaya, au Honduras en 2009, puis contre le président également élu par son peuple, Fernando Lugo du Paraguay en 2012 et surtout après le coup d’État médiatique et judiciaire contre la présidente légitime du Brésil, Dilma Rousseff ; la « guerre économique » et les essais putschistes de la droite vénézuélienne contre le gouvernement bolivarien de Maduro, l’escalade anti populaire et répressive contre les mouvements sociaux, entreprise par le gouvernement de Mauricio Macri en Argentine, on assiste à un retour en force de la droite oligarchique et de l’Empire sur la scène sud-américaine.
La révolution sociale et politique en Amérique Latine, ainsi que le mouvement bolivarien, se trouvent confrontés à des heures difficiles mais sont loin de laisser perdre les droits acquis à une vie plus libre, fraternelle et égalitaire.
Résistons donc, à cette avancée droitière et impérialiste contre les peuples !
Alberto Ruano & Bernard Tornare
Information : un nouveau blog multilingue intitulé "Resistencias del Sur - Résistances du Sud - Resistências do Sul" va être publié prochainement. Il sera consacré à la diffusion d’informations, à l’analyse et aux débats concernant les problèmes relatifs à la situation et au devenir des processus d’émancipation nationale des peuples de l’Amérique Latine.