Le moindre des cyclistes le sait : il faut utiliser son élan pour aller plus loin à moindre effort. Notre ami Hollande devrait profiter de cette loi vélocipédique - mais dure comme du Newton et que nous qualifierons de gravité - pour aller au bout de son désir, et rétablir la peine de mort. Certes, au départ, la mesure risque de choquer la gauche, Ségolène Royal, Elisabeth Guigou et Bernard Tapie. Comme offenser de tels humains est grave, il faut donc prendre des précautions et agir par étapes, comme le dirait le maillot jaune. Dans un premier temps on pourrait ne condamner à mort que les « binationaux » déviants. Ce serait une manière d’étude, d’expérimentation. Comme on le fait pour les motards qui ont maintenant le droit – tel Hollande et son scooter- de remonter à toute blinde les files de voitures. Sur ce point on pourrait demander l’avis d’Emmanuel Macron. Voilà un homme plein de bon sens, même interdit, et costaud en danseuse quand la courbe monte.
Pour rester dans le vélo, vous savez aussi bien que moi que pour avancer, tout tient en une valeur essentielle, celle du mollet. Et c’est justement là, par transmutation, celle de Guy Mollet, que nous retrouvons notre François en tête du peloton. Comme au bon temps de l’Algérie et des têtes qui tombent.
Les feuilles imprimées, les écrans exprimés – je n’ose dire la presse puisqu’il est injuste d’invoquer les morts - nous font part de quelques réticences à la mesure prise par François II, celle du retrait de la nationalité ... C’est un combat d’arrière-garde et bien stupide. Il est temps que la société française soit amputée de sa mauvaise part, celle qui n’est pas blonde. Et prenons là modèle sur Vichy qui, le 2 aout 1940, a été assez clairvoyant pour condamner un grand châtain à la déchéance : le général De Gaulle.
Certains, qui excipent de leur domicile corse sans baragouiner un mot du patois de Paoli, ont bien compris la pensée du Président, le feu vert donné à la ratonnade. Alors qu’en Corse, en 30 ans, on a assassiné 13 policiers, gendarmes ou préfet, voilà que dans un sursaut exemplaire, des citoyens veulent maintenant prendre la défense d’un malheureux pompier qui, par des cons, a été blessé par du verre brisé. Ce n’est pas parce que ce sursaut républicain est tardif, après Aléria et autres épisodes rouge sang, qu’il ne mérite pas d’être signalé.
Pour conclure par le conseil d’un cyclopède à la retraite, je pense que celui qui occupe la fonction de Président de la République use trop du dérailleur, et donc à mauvais escient. Prêt à tout pour être réélu, il envoie sa chaîne dans les rayons ce qui va lui faire se casser la gueule. Ce qui n’est pas grave pour qui oublie que nous autres sommes les malheureux passagers de son porte-bagages.
Jacques-Marie BOURGET