CENTRE DE RECHERCHE STRATÉGIQUE ET SÉCURITAIRE A ALGER
Deux généraux décryptent la crise libyenne
« Le rôle de l’armée US dans la prise de décision politique » a fait, avant-hier, au siège du Centre de recherche stratégique et sécuritaire (Crss), à Ben Aknoun, l’objet d’une conférence-débat animée par le colonel à la retraite, Hadj Bendoukha. S’exprimant sans détour, il a soutenu que la position de l’Algérie à l’égard du présent conflit en Libye est mal défendue. Estimant que l’intervention de la coalition en Libye sous couvert de la résolution 1973 des Nations unies est inadmissible, l’ex-officier de l’ANP a soutenu qu’une telle « aventure » menace grandement la sécurité de la région.
Devant une assistance, composée essentiellement d’ex-diplomates, ex-militaires et chercheurs, l’ex-officier a soutenu que « le plus important à la lumière du conflit libyen est sans nul doute, le fait d’éclairer l’opinion nationale en lui expliquant les enjeux avoués et inavoués, liés au conflit libyen ». Abdelkrim Ghrieb, ex-ambassadeur d’Algérie au Mali a, quant à lui, fait savoir qu’aujourd’hui « il est plus que nécessaire de convaincre l’opinion nationale et lui expliquer la démarche incluant les intérêts suprêmes du pays ». Décortiquant la question du conflit libyen en matière de retombées et dommages collatéraux, qu’ils soient internes ou externes, le général-major à la retraite, Abdelaziz Medjahed a soulevé des questions qui demeurent toutefois, sans réponse, en l’occurrence : « Qu’on me fasse comprendre comment des manifestants se sont retrouvés avec des chars ? ». SUITE>>>
Cri du peuple 1871