Rencontre continentale contre les TLC
Alerte sur la nouvelle offensive contre les mouvements sociaux en
Amérique latine
La Havane, 11.04.08 (ACN)
Les formes diverses qu’adopte la nouvelle offensive néolibérale en
Amérique Latine, a été abordée par un des groupes de travail de la 8ème
Rencontre continentale de Lutte contre les Traités de Libre Commerce
(TLC), qui se déroule au Palais des Conventions de La Havane.
Des délégués du Mexique, de l’Argentine, de l’Équateur et de Cuba, ont
dénoncé le fait que les Etats Unis et leurs alliés ont recours à la
militarisation des sociétés latino-américaines, imposent des lois
prétendument antiterroristes et dépensent des millions dans des
campagnes gigantesques de propagande afin de préserver leur pouvoir face
à la progression des mouvements sociaux en Amérique latine.
La Mexicaine Ana Esther Ceceña, représentante de l’Observatoire latino-
américain de Géopolitique, a signalé que les États-Unis cherchent à
multiplier leurs bases militaires en Amérique latine pour défendre les
intérêts de leurs transnationales et former dans ces installations des
militaires au service des oligarchies.
L’Equatorienne Irene Leon a signalé pour sa part que la droite
néolibérale est en train de structurer une idéologie sécuritaire et le
culte de la surveillance. Elle a observé que ces deux aspects de la
pensée néolibérale envahissent actuellement tous les aspects de la vie,
y compris l’aide humanitaire, au point de de devenir le nouveau visage
de la globalisation.
Irene Leon a ainsi critiqué la légitimation des violations des droits et
des libertés des citoyens par les forces de sécurité, dont le modèle est
la Patriot Act adoptée aux États-Unis après les attentats du 11
septembre 2001.
La déléguée équatorienne a observé qu’un élément fondamental de
l’offensive réactionnaire est la criminalisation de toute forme de
contestation politique, désormais associée dans les législations à
diverses formes d’activité illégale, dont le trafic de drogue, le
blanchiment d’argent, le banditisme et le terrorisme.
« C’est ainsi que les gouvernements bourgeois criminalisent l’opposition
politique, les manifestations, les grèves et même l’existence des
syndicats, conduisant ainsi les sociétés vers le fascisme », a déclaré
l’équatorienne Irene Leon.
De son côté, le délégué cubain Luis Arce a abordé le rôle actif que les
mouvements étudiants ont joué en Amérique latine en faveur du progrès
social en Amérique Latine.