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Ai-je perdu l’espoir en étant à Guantanamo ? (Huffington post)

Je m’appelle Shaker. On m’appelle aussi Sawad Al-Madany, parce que je suis né dans la ville sainte de Médina. S’il vous plait, pouvez-vous vous souvenir de ces noms pour moi ? Parce que moi, je n’y arrive presque plus.

Ici, on m’appelle 239. En fait, pour moi aussi mon nom est 239. C’est si étrange de voir comment mon nom m’échappe. Je n’y peux rien.

Je me demande combien de temps il faudra à nous qui sommes ici à Guantanamo pour disparaître de la mémoire du monde.

Je n’ai pas perdu espoir. Non, je ne l’ai pas perdu. Peut-être que oui ? Je n’en suis pas sûr. Mais j’écris encore ; n’est-ce pas un signe d’espoir ?

Oui, nous avons perdu des années de nos vies ici - et certains (trois fois plus que ceux qui ont été condamnés) sont morts.

Nous avons perdu notre santé mentale et physique, notre humanité et notre dignité. Oui, il semble que nous ayons tout perdu.

Mais je crois que peu à peu, nous découvrons l’espoir, et avec l’espoir, nous resituerons nos vies et tout ce qui est important.

Pendant ce temps, nos bourreaux sont en train de tout perdre et plus ils perdent, plus ils nous tourmentent. Je ne peux pas décrire ce qu’ils font. Le monde doit se dépêcher à obliger le gouvernement des Etats-Unis à résoudre ce dilemme, avant qu’il ne soit trop tard. Les chandelles ne brûlent pas éternellement.

Shaker a transmis cet article à son avocat Clive Stafford Smith, lors d’une communication téléphonique non classifiée.

http://www.huffingtonpost.es/shaker-aamer/he-perdido-la-esperanza-guantanamo_b_3696138.html?utm_hp_ref=es-internacional

Traduit de l’espagnol par irisinda

URL de cet article 21859
   
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traduit par à ngeles Muñoz avec la collaboration de Sara Albert Madrid, février 1939. La Guerre d’Espagne touche à sa fin. Leonor va connaître l’exode, la torture, la condamnation à mort, et les longues années de prison... L’horreur quotidienne de l’univers carcéral franquiste tel que l’ont vécu des milliers de femmes et d’enfants est décrite ici par Juana Doña avec un réalisme sans concession et sans complaisance. Ce livre est son témoignage. Écrit en 1967, publié seulement après la (…)
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