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Ah, "les pauvres riches !"...

N’avez-vous jamais entendu, dans votre entourage, cette injonction répétée comme un leitmotiv par des personnes qui ont souvent du mal à joindre les deux bouts : »arrêtez de taper sur les riches et les patrons, ce sont eux qui nous font travailler ». Et l’artisan ou le commerçant du coin, qui peine parfois à se payer un salaire, approuve. Il se sent solidaire, car il se considère comme un patron ! Et bien désolé de vous décevoir, lorsque l’on parle des riches et du patronat, vous n’en faites pas partie. Aux yeux de ceux dont on parle et qui représentent 1% de la population, vous n’êtes qu’une quantité négligeable comme le reste de la population.

« Heureusement qu’il y a des riches pour nous faire travailler ! » : donc à l’aube de l’humanité, l’homme aurait-il dû se laisser mourir de faim, sous prétexte que personne ne lui donnait du travail ? Aurait-il dû renoncer à se construire un abri ou à se vêtir ? Aurait-il du renoncer a améliorer sa vie ? Aurait-il du renoncer à chasser et à cueillir des baies ? Non, l’homme avait trop de choses à faire pour lui et son clan, et il n’avait pas le temps de travailler pour une bande d’exploiteurs qui lui auraient confisqué le fruit de son travail. Cette notion de travail véhiculée par les « pauvres-riches » est la référence de ceux qui ne travaillent pas et encaissent les bénéfices, alors que le but de l’activité économique ne devrait pas être de créer de la richesse à tout prix, mais simplement de satisfaire les besoins de chaque membre de la communauté !

Alors, va-t-on les plaindre ces « pauvres-riches » !! Ils sont une poignée, possèdent le monde et mettent les peuples en esclavage ! Va-t-on plaindre Bettencourt, Dassault, Mittal, ou ceux du Medef …, les voyez-vous, attristés et malheureux ? Ici et ailleurs, des pauvres gens se battent désespérément pour survivre face à ces rapaces, face à ces requins. Souvent sans résultat malheureusement, car ces prédateurs sont soutenus par des pauvres d’esprit qui s’imaginent faire partie de leur monde parce qu’ils ont la villa, la télé et le lave vaisselle !

Lorsque le gouvernement de monsieur Hollande, qui n’a rien de révolutionnaire, projette un temps soit peu de toucher à leurs avantages et leurs privilèges, ces vautours se déguisent en pigeons. La droite en profite pour faire son ram-dam, relayée par ses journaux et ses valets victimes du célèbre syndrome du larbin. Les « pauvres-riches » crient au scandale, et tous les moutons inconscients les acclament et reprennent en coeur leurs revendications. Alors que lorsque les patrons et les riches pleurent, le peuple devrait se réjouir. Par contre lorsqu’ils sont contents, le peuple depuis le temps devrait savoir qu’il va en payer l’addition !

Les « pauvres-riches » ont déclaré la guerre des classes depuis bien longtemps et seuls leurs serviteurs abrutis de propagande télévisuelle le nient. Depuis des décennies nos impôts servent à financer le non paiement d’une partie de leurs cotisations et leurs exonération fiscales, et ceci sans aucun résultat convainquant sur le chômage. Faire confiance aux « pauvres-riches » pour lutter contre le chômage est d’une grande naïveté. C’est pourtant ce que ces rapaces voudraient nous faire croire, alors que pour eux, un niveau élevé de chômage reste leur meilleure arme pour lutter contre nos droits sociaux.

Cette bande de requins se sert impunément de l’Etat comme courroie de transmission pour piller les populations. Mais savez-vous le plus drôle, ou le plus triste ? Je prends les paris que si l’UMP (l’Union des Moutons de Panurge) organise une manif, on va y voir aux cotés des « pauvres-riches », tout un tas de pauvres gens intoxiqués par la propagande en cours, tout heureux de taper sur eux-mêmes, c’est à dire sur le fonctionnaire, le pauvre, l’étranger, le travailleur, le salarié, le chômeur ou le précaire !

Jean Pierre ACASOCA sur Conscience Citoyenne Responsable
http://2ccr.unblog.fr/2013/01/11/ah-les-pauvres-riches/

lire également : Les voleurs de plus value
http://2ccr.unblog.fr/2012/05/21/les-voleurs-de-plus-value/

URL de cet article 18998
   
Circus politicus
Christophe Deloire, Christophe Dubois
A quelques mois de l’élection présidentielle de 2012, les Français sont saisis d’angoisse à l’idée que la fête électorale débouchera sur une gueule de bois. La crise aidant, la politique se révèle un théâtre d’ombres où les signes du pouvoir servent surtout à masquer l’impuissance. Qui gouverne ? Qui décide ? Circus politicus révèle les dessous d’un véritable « putsch démocratique », une tentative de neutralisation du suffrage universel par une superclasse qui oriente la décision publique. (…)
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Croire que la révolution sociale soit concevable... sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c’est répudier la révolution sociale. C’est s’imaginer qu’une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu’une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l’impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale !

Quiconque attend une révolution sociale “pure” ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution.

Lénine
dans "Bilan d’une discussion sur le droit des nations", 1916,
Oeuvres tome 22

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