Groupe d’appui de la zone costière (GAZC)
TONALà , CHIAPAS 16 février 2010
Au gouvernement fédéral
Au gouvernement de l’état du Chiapas
Au gouvernement municipal de Tonalá, Chiapas
Aux organisations de Défenses des Droits de l’Homme
Aux médias de communication nationale et internationale
Aux adhérents de l’Autre Campagne de l’EZLN
En ce jour du 15 février, ce centre des Droits de l’Homme (GAZC) a reçu l’information que Don Miguel Angel Madrigal Marin de la municipalité de Pijijiapan, a été poursuivi et intimidé par un total de 2 personnes munies d’appareils photographiques, possédant 2 motos et un véhicule de couleur gris avec le numéro de plaques DPK-84-17, situé en face du CBTIS, de cette ville, au moment où il se constituait personnel de ce centre les 2 personnes se retirèrent.
Déjà auparavant et en date du 20 janvier 2010 quand Miguel Angel Madrigal Marin se trouvait dans la rue cinco de Mayo distribuant des Tortillas de maïs (galettes de maïs aux Amériques, aliment de base comme le pain) dans la municipalité de Tonalá, un groupe de 10 personnes conduites par Hayde Toledo lui avait bloqué le passage, ils l’avaient menacé et offensé verbalement, en plus de lui soustraire 150 kilogrammes de tortilla, 2 glacières et 4 "linges de tables". Le 21 janvier 2010 pendant la distribution de tortilla, 2 glacières avec 130 kilogrammes de tortilla avaient été soustraites de son véhicule en plus de retrouver le miroir de son rétroviseur brisé, ainsi que le garde-boue et les plaques servant à ouvrir le coffre.
Le mardi 26 janvier 2010, à 12 heures 30 une réunion eut lieu dans la salle du conseil de l’Unité Administrative de la ville de Tonalá, Chiapas, pour traiter le point spécifique de la hausse des tortillas dans la municipalité, suite à la marche qui se réalisa le 5 janvier 2010 dans cette même municipalité. En présence de différentes autorités à caractère fédéral, étatique et municipal, Messieurs Cueto et Los Prados, appartenant à l’Union des Industries de la Pâtes et de la Tortilla, répétèrent à plusieurs reprises des menaces de mort à l’encontre des compagnons Nataniel Hernandez et Bersain Hernandez Zavala pour être ceux, qui selon eux, sont à la tête de ce mouvement contre la hausse de la tortilla et bien que représentées par un agent du Ministère public régional de l’Isthme-Côte les autorités firent la sourde oreille et affirmèrent qu’il faut se fier à la loi de l’offre et de la demande, ce pourquoi les marchands de tortillas de la municipalité maintiennent toujours les prix à 12 pesos le kilogramme de tortilla et ne permettent pas que quiconque vende et/ou distribue des tortillas moins chères.
Ce centre des Droits de l’Homme a reçu ces dernières semaines plusieurs messages de la part du Front Civique de Tonalá, adhérent de l’Autre Campagne de l’EZLN, et des citadins de la municipalité de Tonalá sur les agressions, menaces, harcèlements et persécutions qui se sont produites depuis le 1er février 2010 avec les premières agressions physiques et menaces à l’encontre de C.C BERSAIN HERNANDEZ ZAVALA, ISABEL NATAREN, POULETT CELEN HDEZ, ISABEL ESCOBAR AQUINO ainsi qu’envers le conseiller juridique de notre centre des Droits de l’Homme NATANIEL HERNANDEZ NUNEZ, qui ce jour-là se trouvèrent à une réunion, qui s’est déroulée dans le quartier "Evolución" au sujet de la hausse du prix de la tortilla et à qui il leur fut interdit d’exercer leur droit à la liberté de s’associer et de se réunir par un groupe de 7 personnes toutes portant le nom de famille ’Cueto’.
Le lundi 8 février s’est réalisée une autre réunion dans le quartier de San Fransisco, municipalité de Tonalá. Pendant cette réunion fut décidé la distribution et la livraison de tortilla dans d’autres municipalités et au jour suivant, neuf février il y avait 3 voitures et 3 motos attendant l’arrivée de la voiture qui devait distribuer les tortillas avec l’intention d’intimider et de menacer, prenant des photos aussi bien de ceux qui recevaient comme de ceux qui remettaient les tortillas. Les compagnons entrèrent par le portique de derrière afin d’éviter les agressions.
Malgré cela, 3 autres quartiers, "Nicatan", "Bienestar Social", et "Evolucion" s’organisèrent pour recevoir des tortillas. Dans le quartier "Bienestar Social", le 14 un autre groupe de personnes appartenant au groupe de l’Union des Industries de la Pâte et de la Tortilla attendaient les personnes qui devaient recevoir les tortillas.
Le 11 février, des personnes de ce groupe se présentèrent dans la commune "La Central" de la municipalité de Pijijiapan et menacèrent les travailleurs que s’ils continuaient la distribution de tortillas à Tonalá, ils les frapperaient et leurs quitteraient la marchandise. Ils restèrent en dehors de la maison pendant plus de trois heures empêchant ainsi que sortent les tortillas. Le jour suivant, le 12 février, le même groupe d’industriels est arrivé à 9 heures du soir au même endroit remettant un document, que nous annexons, où s’affirme qu’à partir du 14 février ils seraient en dehors de la tortilleria (où se vendent les tortillas) faisant une vente à un prix inférieur du prix coûtant. Le 13 février autour de 8 heures du soir ils arrivèrent avec l’intention de "convaincre les travailleurs qu’ils arrêtent pour de bon la distribution de tortillas, ou sinon qu’ils comprennent pour de bon qu’ils devront assumer les conséquences que ce problème pourrait leur amener".
Le 15 février dans le quartier de "San Francisco", ils appelèrent par téléphone le père de la personne qui avait reçu les tortillas en lui disant : "Nous savons qui vous êtes, où vous vivez, qui sont vos enfants. Allez-y avec précaution, il y a une personne qui veut vous faire du mal".
De tous ces faits les autorités municipales comme étatiques en ont une connaissance ponctuelle. Ce même jour du 15 février aux heures de la matinée, un groupe formé de représentants de chaque quartier s’est présenté à la Présidence Municipale pour exiger la solution à ces problèmes et la fin des agressions et des menaces, sans obtenir aucune réponse sauf celle d’exiger aux quartiers organisés les permissions correspondantes pour pouvoir distribuer la tortilla.
Face à cette situation nous rendons responsables les autorités de tous préjudices contre les personnes qui exercent leurs droits de s’organiser et de manifester.
http://gazcostachis.blogspot.com/2010/02/de-nuevo-agresiones-amenazas.html
Plus d’information :
Plainte pour agression et menaces de mort
Le 2 février 2010
http://gazcostachis.blogspot.com/2010/02/denuncia-por-agresiones-y-amenazas-de.html
http://chiapas.indymedia.org/display.php3?article_id=173351&keyword=tonala&phrase=
Traduit par Julien