ACCOR COLLABO !

ACCOR COLLABO !

Le groupe hôtelier international ACCOR organise dans ses hôtels les congrès
du Front National. Mégret et son parti d’extrême droite, le M.N.R, étaient
les hôtes de l’hôtel SOFITEL de Vaugirard le soir du 1er tour des dernières
élections présidentielles.

Les hôtels ACCOR hébergent les sans papiers en
cours d’expulsion et les CRS les accompagnant, mais le groupe ACCOR gère
aussi directement des centres de rétention (dans des conditions humanitaires
déplorables) pour l’internement des sans papiers. Quant à la filiale Carlson
Wagon-lit, elle prend en charge le processus d’expulsion des clandestins.

ACCOR NEGRIER !

Cela se passe près de chez vous, pas la peine de délocaliser ou de coloniser
pour exploiter honteusement les individus au nom de la rentabilité ; ici la
sous-traitance s’en charge. Des femmes de ménage, mères de famille,
nettoient les chambres des hôtels du groupe ACCOR dans des conditions dignes
d’une autre époque : elles n’ont pas de vestiaire, pas d’endroit pour manger
ou boire, rien pour se laver, elles doivent se cacher dans des toilettes
pour manger. La société de nettoyage ARCADE profite de leur faiblesse et de
leur ignorance pour les exploiter 6 ou 7 jours de suite à des cadences
infernales qui engendrent de nombreuses pathologies et pour ne les payer que
la moitié du temps effectué environ 610 à 712 euros par mois.

CEPENDANT DES FEMMES LUTTENT

Depuis le 7 Mars 2002, de modestes femmes de ménage d’origine malienne,
sénégalaise ou haïtienne se sont mises en grève pour que soit simplement
respecté le droit du travail et pour retrouver leur dignité de
travailleuses. Elles refusent la politique du moindre coût imposé par les
donneurs d’ordre (ACCOR) et leurs complices sous-traitants (ARCADE), les
donneurs d’ordre qui se lavent les mains des excès, des fautes ou de la
corruption de leurs sous-traitants ne s’attachant qu’à la bonne exécution
des travaux commandés.

DES FEMMES SONT REPRIMEES

Parce qu’elles ont osé relever la tête, se révolter contre un travail
d’esclave, se syndiquer et se mettre en grève pour faire valoir leurs
droits, ces femmes se sont retrouvées licenciées, condamnées à de fortes
amendes ! Elles ont fait appel à cette décision répressive et arbitraire
aux prud’hommes afin que la justice reconnaisse leur droit à la lutte et à 
la dignité. Ainsi 3 jugements sont à venir : le 10 Septembre à 11h00 au
tribunal des prud’hommes - 27 rue Louis Blanc, M° Louis Blanc - pour leur
réintégration, le 17 Septembre à 14h00 au tribunal de grande instance - 4
boulevard du Palais, M° Cité - à cause des amendes pour faits de grève et
avoir manifesté dans les hôtels ACCOR, le 20 Septembre à 13h00 au tribunal
de Police - 4 rue Ferrus, M° Glacière - pour dénoncer l’illégalité des
contrats de travail auxquels elles sont soumises.

CONTRE LES EXPULSIONS !
CONTRE L’EXPLOITATION !
CONTRE LA REPRESSION DES LUTTES
IL NOUS FAUT SOUTENIR CES FEMMES COURAGEUSES
DANS LEUR COMBAT
CONTRE LE GROUPE ACCOR
ET CONTRE SON SBIRE, LA SOCIETE ARCADE