Ce qui rend Ayrault si agressif et obstiné, c’est précisément que son projet ne tient pas la route. Je l’écrivais ce matin dans un commentaire.
J’aime la façon dont ce pseudo-futur aéroport, sensé remplacer l’actuel, serait financé. Coût 550 millions (avec les infrastructures annexes nécessaires, d’autres chiffres avancés par les opposants parlent de deux milliards).
Vinci met sur la table un peu plus de la moitié (du chiffre contesté parce que bien trop optimiste).
– cent millions supposés dégagés par les bénéfices de Nantes Atlantique de 2010 à 2017. Si on veut.
– cent millions trouvés sur le marché monétaire
– cent millions par les actionnaires, mais assortis d’un taux garanti de douze pour cent...
Restent deux cent cinquante millions théoriques, mais en fait bien plus, à la charge des collectivités locales, départementales, régionales, des contribuables du coin en somme.
Construire une nouvelle piste, perpendiculaire, à Nantes Atlantique, ne coûterait que deux cents millions. Et ne mangerait pas du tout de terrain nouveau. Hypothèse écartée d’un revers de main par ceux qui veulent se faire du beurre sur de futurs immeubles de standing à l’emplacement de cette piste et de l’aérogare actuelle.
Il ne s’agit là que de l’aspect financier, où les habitants de la région seront particulièrement sollicités via les impôts locaux pour couvrir l’ardoise. Si l’on entre dans les aspects écologiques ( respect des bassins versants ou de la biodiversité), les aspects de l’économie agricole (500 emplois perdus dans l’industrie laitière et ses fournisseurs paysans), la raréfaction des terres arables (2000 hectares au moins impactés, détruits par le terrain et ses dessertes), le dossier devient un gouffre, un monstre. Rien que pour contenter des actionnaires ?