La Jornada, América Latina en Movimiento, 13 juillet 2007.
Même s'il n'est pas facile de l'admettre, à la mi 2007, ce ne sont déjà plus les mouvements sociaux qui déterminent l'agenda politique sud-américain. La vague d'agitation et de mobilisation sociale qui a balayé la région entre la moitié des années 90 et 2005 a fini par s'éteindre avec la consolidation des gouvernements issus de ce cycle de luttes et à cause de la propre usure de l'action de rue. Bien qu'on enregistre des différences marquées entre la zone andine et le cône Sud, la principale nouveauté est que, dans cette dernière région, l'étoile du « progressisme » gouvernemental (centre gauche) a commencé aussi à s'éclipser.
Les récentes élections dans la ville de Buenos Aires, qui ont vu le triomphe du chef d'entreprise de droite Mauricio Macri [1], représentent la partie la plus visible du virage en cours. Ces dernières années, une série de faits indiquant l'approfondissement du modèle néolibéral se sont accumulés (…)Lire la suite »
A L' encontre, 30 octobre 2006.
La situation en Amérique latine, qui ne se résume pas aux cycles électoraux, est sujette à de nombreux débats. Nous publions ici un texte de Raul Zibechi, qui contribue à cette nécessaire réflexion d'ensemble.
Diverses remarques peuvent, sur certains points, aller au-delà des frontières de l'Amérique latine. Il va sans dire que, dans un tel maelström, d'autres analyses émergent. Par approximations successives, elles tentent toutes de cerner ce qui est en mouvement dans le continent. - Réd.
Du Brésil au Mexique et du Venezuela à la Bolivie, la scène latino-américaine connaît une croissante bipolarisation qui se manifeste tout autant dans les processus électoraux que dans la vie politique quotidienne.
Un des principaux effets de l'actuelle offensive conservatrice, placée sous la direction de l'administration Bush, contre les gouvernements progressistes et les mouvements sociaux a été de faire passer dans le champ politique la bipolarisation (…)Lire la suite »
Agencia Latinoamericana de Información, août 2006.
L'absence temporaire de Fidel Castro à la tête de Cuba ouvre une période d'interrogations et d'incertitudes. Au-delà des spéculations, peu sont ceux qui doutent de la solidité du peuple cubain pour affronter les temps nouveaux.
« Une fois j'ai dit que le jour où je mourrai, personne ne le croira », a répété Fidel Castro au journaliste Ignacio Ramonet. Fidel n'est pas mort, mais la décision prise le 31 juillet - de passer les commandes à son frère Raúl pour subir une délicate opération chirurgicale - est une pilule difficile à avaler pour bon nombre de Latino-américains. Pour Dora Maràa Tellez, commandante sandiniste et candidate pour le Mouvement de rénovation sandiniste [Nicaragua] , Fidel ne réoccupera pas le poste qu'il a transféré à son frère. « Je ne crois pas que la délégation de fonctions soit provisoire, c'est un retrait définitif, il est probablement très malade. Ce qui se profile maintenant c'est la succession qui a (…)Lire la suite »