Le néolibéralisme ne cherche ni à convaincre ni à persuader l’électeur, mais bien à séduire un consommateur désarmé face à une crise tentaculaire dont les modalités plus ou moins apparentes lui échappent largement. Il s’en remet aux histoires de grand-mère rebaptisées « story-telling » ou, plus simplement encore, à la stratégie du bouc émissaire, musulman pour la circonstance.
Une société sans guerre(s) est peu probable. Une société capitaliste sans guerres est impossible.On peut le montrer très facilement en systématisant les éléments d’analyses parfois épars que l’on retrouve chez Orwell et Mumford, mais également chez des auteurs contemporains comme Noam Chomsky, Jacques Pauwels et Annie Lacroix-Riz. (Afin de proposer une démonstration courte, je n’examine pas la définition du capitalisme par la "croissance".)
Tocqueville (1835) a indiqué que la démocratie de marché pouvait facilement donner naissance à un totalitarisme mou. Depuis Mumford (1932), on sait que la technoscience donnera volontiers un peu de rigueur au tropisme fasciste. Où en sommes-nous ?