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Auteur : Renaud VIVIEN

Pourquoi il ne faut pas négocier avec les fonds vautours

Renaud VIVIEN
Depuis sa victoire aux élections de novembre, le nouveau président argentin, Mauricio Macri, met toute son énergie à résoudre le litige opposant son pays aux « fonds vautours », ces fonds d’investissements qui rachètent à prix bradé des créances sur les États en difficulté puis les poursuivent en justice dans le seul but de réaliser des profits colossaux. 1600 %, c’est la plus-value fixée en 2012 par un juge new-yorkais sur le dos de la population argentine. C’est sur la base de ce jugement baptisé « le procès du siècle » par certains observateurs, que Macri négocie aujourd’hui avec les fonds vautours. « Le procès du siècle » Pour arriver à ce chiffre de 1600 %, le juge new-yorkais Griesa n’a retenu que le prix de la valeur faciale de ces créances (sans commune mesure avec le montant déboursé par les fonds vautours (1|) plus les intérêts, puis s’est fondé sur une version erronée du principe « pari passu » qui signifie que tous les créanciers doivent être traités de façon égale. (…) Lire la suite »

Grèce, Irlande et Portugal : pourquoi les accords conclus avec la Troïka sont odieux ?

Eric TOUSSAINT, Renaud VIVIEN
La Grèce, l'Irlande et le Portugal sont les trois premiers pays de la zone euro à être passés sous la tutelle directe de leurs créanciers en concluant des plans d' « aide » avec la « Troïka » composée de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI). Mais ces accords, qui génèrent de nouvelles dettes et qui imposent aux peuples des mesures d'austérité sans précédent, peuvent être remis en cause sur base du droit international. En effet, ces accords sont « odieux » donc illicites. Comme le souligne la doctrine de la dette odieuse, « les dettes d'États doivent être contractées et les fonds qui en proviennent utilisés pour les besoins et les intérêts de l'État |1| ». Or, les prêts de la Troïka sont conditionnés à des mesures d'austérité qui violent le droit international et qui ne permettront pas à ces États de sortir de la crise. Tout prêt accordé en contrepartie de l'application de politiques violant les droits humains (…) Lire la suite »
Compte-rendu de la conférence du 24 mars sur la dette tunisienne au Parlement européen à Bruxelles

Les parlementaires et les citoyen-ne-s se mobilisent à Bruxelles pour l’annulation de la dette odieuse de la Tunisie

Cecile LAMARQUE, Renaud VIVIEN

Le 24 mars 2011, le Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM) et les députées européennes Marie-Christine Vergiat et Gabriele Zimmer, membres de la GUE/NGL (Gauche Unitaire Européenne - Gauche Verte Nordique), ont organisé au Parlement européen à Bruxelles une conférence publique intitulée « L’Union européenne et la dette tunisienne ». Cette conférence, soutenue par ATTAC, le CNCD-11.11.11, EURODAD et le Front du 14 janvier, a réuni près de 100 personnes dont des parlementaires de la GUE/NGL, du Groupe des Verts européens et du Parti Socialiste Européen (PSE). Elle a constitué un moment privilégié pour relayer en Europe la campagne pour la suspension immédiate du remboursement de la dette tunisienne, lancée en Tunisie par RAID, une organisation membre des réseaux internationaux CADTM et ATTAC |1|.

Dans le premier panel modéré par la députée européenne Malika Benarab-Attou (Verts européens), Fathi Chamkhi (RAID-ATTAC-CADTM Tunisie) a souligné l'hypocrisie des puissances européennes qui ont soutenu le dictateur Ben Ali jusqu'au bout contre le peuple tunisien, pour préserver les intérêts de leurs transnationales. Il signale que "les révolutions qui secouent la rive sud de la méditerranée en sonnant le glas des dictatures annoncent aussi la fin de l'époque des dominations et du néocolonialisme" et appelle l'Europe à "mettre en place des vraies politiques de coopération négociées d'égal à égal, avec les peuples, désormais souverains, du Sud" |2|. De même qu'il s'est affranchi de la dictature de Ben Ali, le peuple tunisien veut s'affranchir du fardeau de la dette, au coeur de ce système de domination et de spolation. RAID-ATTAC-CADTM Tunisie est à l'initiative de la campagne pour la suspension du paiement de la dette lancée en Tunisie. Ce moratoire exigé sur (…) Lire la suite »

RD Congo : La Banque mondiale au coeur des « affaires »

Renaud VIVIEN
Le budget 2010 de la République Démocratique du Congo (RDC) a été promulgué le 25 janvier dernier. S'élevant à 6,2 milliards de dollars (soit 77 fois moins que celui de la France |1| pour une population de taille équivalente), ce budget est taillé sur mesure pour satisfaire les créanciers et les investisseurs étrangers au détriment des besoins fondamentaux de la population. Alors que les dépenses sociales se limitent aux seules rémunérations du personnel de la fonction publique, le poste budgétaire attribué au remboursement de la dette figure, quant à lui, en bonne position. L'Etat congolais a prévu de consacrer cette année environ 430 millions de dollars au paiement de sa dette publique extérieure, malgré la crise économique et l'illégalité de cette dette. En effet, le peuple congolais continue de payer encore en 2010 les arriérés impayés légués par le dictateur Mobutu avec la complicité des créanciers occidentaux. En droit international, on qualifie cette dette d' « odieuse ». (…) Lire la suite »

Renforcement du FMI et de la Banque mondiale : lourde menace pour les peuples du Sud et du Nord

Eric TOUSSAINT, Damien MILLET, Renaud VIVIEN
C'est dans un climat de répression que se sont achevées à Istanbul les assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale. Pour la deuxième journée consécutive, les 10 000 policiers turcs mobilisés pour l'occasion n'ont pas hésité à utiliser canons à eau, gaz lacrymogène et véhicules blindés pour disperser les manifestants. Le même scénario s'était produit fin septembre lors du sommet du G20 à Pittsburgh où les manifestations contre cet « ersatz » de G8 avaient également été réprimées par les forces de police. Le FMI et la Banque mondiale ont tenu ces réunions controversées quelques jours après la décision du G20 de modifier les droits de vote au sein des deux institutions : 5% des quotes-parts au FMI et 3% des droits de vote à la Banque mondiale doivent ainsi être transférés vers « les pays émergents et en développement dynamiques » d'ici janvier 2011. Leur système actuel était de plus en plus contesté, tant par les pays du Sud que pas les mouvements sociaux : il repose sur la (…) Lire la suite »