Cette année, la célébration de cette date historique intervient dans un contexte marqué par le confinement dû à la pandémie du covid-19, mais cela n'enlève rien à la portée mémorielle de l'événement.
Le 8 mai 1945, tandis que le monde entier fêtait la victoire contre le nazisme, l'armée coloniale massacrait des milliers d'Algériens. Tout est parti de ce qui était censé être des manifestations pacifiques à Sétif, Guelma et Kherrata à Bejaïa. Pour fêter la fin des hostilités de la Seconde Guerre mondiale et la victoire des Alliés sur les forces de l'Axe, un défilé est organisé. Profitant de cette journée particulière, les nationalistes algériens ont, eux, appelé à des manifestations pour exprimer leur droit à la liberté et rappeler à la France coloniale les promesses qu'elle avait faites aux Algériens avant le début du conflit mondial. Les manifestations sont autorisées par les autorités coloniales à la condition que seuls des drapeaux français soient agités.
À Rétif, après des heurts, un policier tire sur Bouzid Saâl, jeune scout musulman tenant un drapeau de l'Algérie et le tue. C'est le feu aux poudres. Des émeutes ont été déclenchées et l'armée coloniale tire sans (…)Lire la suite »