Morosité conjoncturelle de la zone euro, embellie confirmée de l'Islande ont eu raison du scepticisme de nos élites. L'Islande, premier pays européen touché par la crise en 2008, a retrouvé le chemin de la prospérité : croissance de 2,5% du PIB, un chômage de 5%, excédents du commerce extérieur et des comptes publics. Les choix de politique économique de ce petit pays de retrouvent projetés sous la lumière de l'oligarchie. Dans les hautes sphères des centres de décision, les masques tombent, les certitudes se lézardent, les dogmes s'effondrent.
La dernière visite d'une délégation officielle de l'Islande remonte à 1983. Qui serait assez crédule pour croire que le calendrier retenu pour la fin février 2013 est une pure coïncidence ? A l'aune d'une zone euro enlisée dans une crise profonde, voyons un peu ce que peut ressentir une oligarchie arrogante en apprenant que l'île vient de réaliser deux années consécutives de croissance positive supérieures à 2% du PIB quand ce même PIB (…)Lire la suite »
Prenant à contre pied les oligarques invités au forum économique de Davos, devant un parterre de journalistes le Président islandais Olafur Ragnar Grimsson a suggéré à ses homologues aux affaires de "penser davantage aux peuples qu'aux banques". [1]
Comme chaque année, patrons de multinationales, dirigeants de grandes banques et responsables politiques s'étaient passés le mot pour galvaniser un auditoire de communicants acquis à leur cause. Les médias français de l'establishment ne manquaient pas à l'appel. France Info est l'unique grand média à avoir évoqué à la marge le discours détonnant du président islandais. Une île où "nous avons laissé les banques faire faillite er nous sommes occupés des citoyens, et ça a marché", a affirmé le Président Grimsson. [2]
Déjà au lendemain de la création d'une supervision bancaire, le jeudi 11 janvier 2013 monsieur Grimsson avait voulu faire passer un message aux technocrates de l'Union Européenne. "Accepter de laisser les banques tomber en (…)Lire la suite »
Prédation du système bancaire.
Le commerce repose sur des rapports de confiance. Une part élevée des ressources servent à couvrir les opérations des acteurs financiers, par des montages complexes et dévoreurs de capitaux. Lorsqu'une personne ou un établissement commercial se sait couvert contre un risque, il peut arriver qu'il relâche sa prudence, voire qu'il fraude pour tirer avantage de sa garantie. Cette réalité s'applique aux banques commerciales, trop souvent tentées par des activités hasardeuses. Tant que des spéculateurs assument les risques élevés en contrepartie d' intérêts attractifs, le système est fluide. Que les spéculateurs perdent confiance, la mécanique s'enraye.
La dérégulation et la dérèglementation ont transféré une grande partie du contrôle de l'activité économique et financière des Etats vers les acteurs privés, décidés à mettre en place eux même les règles et les normes de fonctionnement de leur propre marché. Une récupération du pouvoir des banques par (…)Lire la suite »
« La découverte graduelle par les autorités de l'immense pouvoir des banques à créer de l'argent explique pourquoi, dans la plupart des cas, les gouvernements se sont rendus complices des fraudes bancaires, accordant des privilèges aux banquiers, en échange d'une partie directe ou indirecte de leurs profits », a déclaré Jesús Huerta de Soto (1), maître de conférences à l'université de Madrid et spécialiste de la pensée économique.
La hausse exponentielle de la charge des intérêts de la dette publique en fera le premier poste budgétaire de la France en 2013 avec 57 milliards d'euros, nous apprenait le ministre du Budget le 6 juillet 2010 lors d'une allocution à l'assemblée nationale. « C'est par les déficits que les hommes perdent leur liberté », ne cessait de clamer Jacques Rueff.
Mais qui en subit les conséquences ?
Les experts Muriel Pucci et Bruno Tinel, maîtres de conférences à l'université Paris Panthéon n'en font pas mystère : « Une part des impôts prélevés sur (…)Lire la suite »