Au Honduras, il y a eu purement et simplement un coup d’État. Un général de la vieille école, de ceux qui sont formés aux États-Unis pour combattre « l’ennemi intérieur », plus un sénat indocile et fidèle aux vieilles oligarchies d’Amérique Centrale, prétend en finir avec une gestion qui, si elle peut être critiquable sur certains aspects comme celles de tous les gouvernements, est sujette à la Constitution et aux lois qui régissent la nation hondurienne et qui est l’expression de la volonté souveraine des honduriens. Remplacer la légalité par des mesures d’exception, par des nominations d’urgence, arrêter le président et l’expulser du pays, c’est purement et simplement un coup d’État. Il n’y a pas d’euphémismes qui puissent occulter ce qui s’est passé en réalité : un coup d’État.