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Auteur : Bertrand PIERRE

Equans : jeux de dupes, trompe-l’œil et renvois d’ascenseur au sommet

Bertrand PIERRE

Qui d’Eiffage, Bouygues ou Bain Capital remportera le gros lot ? C’est la question que tout le monde se pose dans le cadre de la vente d’Equans, la filiale multi-services d’Engie. D’autant que beaucoup craignent que le choix de l’Etat ne se fasse pas uniquement sur des critères objectifs, mais que des considération politiques et stratégiques viennent parasiter le processus de décision. Ça ne serait pas une première…

C’est le futur feuilleton politico-économique de l’hiver 2021 : la vente d’Equans, l’entreprise multi-services d’Engie. Née fin juin, cette entreprise qui regroupe 74.000 personnes, réalise près 12 milliards d'euros de chiffre d'affaires et est présente dans à peu près 17 pays (1), a été officiellement mise en vente moins de trois mois après sa création. Début septembre, sept acquéreurs potentiels (2) ont déposé leurs offres préliminaires. Parmi eux figuraient les trois groupes français Bouygues, Eiffage et Spie, les fonds d’investissement américains Bain Capital, Apollo et Carlyle, ainsi que le consortium constitué des fonds européen et français CVC et PAI Partners. Très vite, cette liste s’est réduite à cinq acheteurs potentiels (3), puis à quatre avec le retrait de Carlyle (4), et enfin à trois après que Spie a renoncé (5) à son tour. Restent donc dans la course Eiffage, Bouygues et Bain Capital, avec un léger avantage aux deux derniers (6) si l’on en juge par les derniers (…) Lire la suite »

Les salariés de Suez vent debout contre la nomination imposée du nouveau directeur général

Bertrand PIERRE

Un vent de révolte souffle du côté de Suez : en cause, la nomination du futur directeur général de Suez, décidée semble-t-il en totale opacité, par le très fermé Comité des nominations et des rémunérations. Même si le nom du vainqueur n’est pas connu, en dehors d’un cercle très restreint d’initiés, l’intéressé et le principe de cette nomination, en dehors de toute concertation, font déjà l’unanimité contre eux.

Que se passe-t-il réellement lors des réunions Confidentielles du comité des nominations et des rémunérations ? Telle est la question posée en creux par trois représentants du personnel de Suez, qui ont récemment envoyé un long message à destination des instances de direction de ce comité. Premier visé : Gérard Mestrallet, ex-PDG d’Engie (contrairement à ce qu’indique l’article faisant état de cette affaire, voir en bas de ce texte), toujours à la manœuvre en dépit de sa presque-retraite, dès qu’il s’agit de décider du capitaine du navire Suez (Engie détient encore plus d’un tiers de Suez, ex Suez-Environnement). Mais Gérard Mestrallet n’est pas le seul fautif, puisque figurent en bonne place dans ce courrier plusieurs personnalités du monde des affaires, liées au groupe Engie-Suez : Anne Lauvergeon, Nicolas Bazire, Jean-Louis Chaussade ou encore Valérie Bernis. Fin octobre, les représentants du personnel de Suez ont en effet eu la surprise de découvrir que le choix d’un (…) Lire la suite »