Il y a vingt ans cette année était initiée, pendant la première guerre du Golfe, une nouvelle guerre nucléaire, non visible, avec l’utilisation par les armées occidentales d’armes à l’uranium appauvri (UA). Ce produit, à la fois radiologique et chimique, empoisonne l’environnement des zones touchées pour des milliards d’années et provoque chez les populations des malformations congénitales et des épidémies de cancers et de leucémies. A Falloujah, les conséquences pourraient être plus graves que celles des bombardements d’Hiroshima et Nagasaki en 1945. Depuis 1991, un crime contre l’humanité se déroule dans le silence, et à une échelle inédite.
La chaîne britannique SkyNews a révélé le 1er septembre dernier que le nombre de bébés nés avec des malformations ne cessait d’augmenter de façon alarmante dans la région de Fallujah. Ce phénomène est attribué à l’utilisation d’armes de destruction massive, chimiques et radiologiques, interdites selon les conventions internationales, lors de l’attaque terroriste de grande ampleur par les troupes anglo-américaines en novembre 2004.
Le 26 avril prochain sera une journée de solidarité avec tous les fermiers du monde victimes du diktat des multinationales agroalimentaires qui les dépossèdent de leur patrimoine, brevettent les semences qu’elles leur ont volées et leur imposent autoritairement les cultures OGM. Elle sera dédiée tout particulièrement aux agriculteurs d’Iraq et d’Afghanistan, et des autres pays dévastés par des guerres d’agression et l’occupation de troupes étrangères. Ce sera l’occasion de sensibiliser le public aux dangers des aliments génétiquement modifiés et à la dictature des grands semenciers (principalement Monsanto) dont le but ultime est le contrôle total de la chaîne alimentaire. C’est aussi une journée de résistance contre des pratiques criminelles qui menacent l’avenir de la planète.
Accusé depuis 2000 d’avoir fait élire Georges Bush, attaqué dès le début de sa campagne de 2004 par les sbires de John Kerry qui ont ruiné son mouvement, et déçu pour avoir naïvement pensé qu’en 2008 des personnalités anti-guerre pourraient gagner l’investiture démocrate (compte tenu du fait qu’une large majorité des Américains sont opposés à la poursuite de la guerre en Irak), Ralph Nader a finalement décidé, après une année « d’observation », de se représenter à la présidentielle de cette année.
Par Joëlle Penochet.