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Auteur : Dmitry ORLOV

Un virus des plus commodes

Dmitry ORLOV

Je préfère écrire sur des choses que je connais, mais de temps en temps, une occasion se présente à moi de commenter un aspect de la méfiance et de la confusion généralisées tout en me reposant sur la base solide de ma curiosité professionnelle. C’est le cas du nouveau coronavirus 2019-nCoV. Beaucoup d’éléments de l’histoire du coronavirus ne sont pas cohérents, et c’est ce que je veux explorer. D’emblée, je tiens à préciser que je ne suis pas un expert en la matière. Le 2019-nCoV est-il une arme biologique génétiquement modifiée ou est-ce une souche naturellement évoluée d’un virus endémique dans la population de chauves-souris en Chine ? Nous ne le savons pas, mais il est intéressant d’examiner la plausibilité de chacun de ces scénarios et de voir si ce que nous observons pourrait être une combinaison d’un peu des deux.

En tant qu’arme biologique de destruction massive, le 2019-nCoV n’est pas particulièrement bon. D’un autre côté, il est très contagieux et peut être transmis par des personnes infectées qui ne présentent aucun des symptômes, comme la fièvre et l’essoufflement. En revanche, le taux de mortalité n’est que de 2,1 % et devrait baisser car ce taux ne tient pas compte du nombre potentiellement important de jeunes gens en bonne santé qui ont contracté le virus mais n’ont jamais présenté de symptômes, n’ont jamais été testés et ne sauront jamais qu’ils ont survécu. Pour qu’un virus soit une arme biologique puissante, son taux de mortalité doit être optimisé afin de tuer le plus grand nombre possible de ses victimes, mais assez lentement pour que les victimes ne meurent pas avant d’avoir eu la possibilité de propager l’infection. Autre point négatif : l’âge moyen de ceux qui y succombent est d’environ 65 ans, ce qui la rend plutôt inefficace pour affaiblir les capacités productives d’une (…) Lire la suite »
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Augmenter le budget de la défense alors qu’il n’y a qu’une seule planète à faire exploser ?

Les profiteurs de guerre et la disparition du complexe militaro-industriel américain

Dmitry ORLOV

Au sein de la vaste étendue bureaucratique du Pentagone, il existe un groupe chargé de surveiller l’état général du complexe militaro-industriel et sa capacité continue à répondre aux exigences de la stratégie de défense nationale. Le Bureau de l’acquisition et de la maintenance et le Bureau de la politique industrielle dépensent quelque 100 000 $ par année pour produire un rapport annuel au Congrès. Il est accessible au grand public. Il est même accessible au grand public en Russie, et les experts russes se sont vraiment bien amusés à l’examiner en détails.

En fait, cela les a remplis d’optimisme. Voyez-vous, la Russie veut la paix, mais les États-Unis semblent vouloir la guerre et continuent à faire des gestes menaçants contre une longue liste de pays qui refusent de faire ce que les USA demandent ou qui ne partagent tout simplement pas leurs « valeurs universelles ». Mais il s’avère maintenant que les menaces (et les sanctions économiques de plus en plus impuissantes) sont à peu près tout ce que les États-Unis sont encore capables de faire, et ce malgré des niveaux de dépenses de défense absolument astronomiques. Voyons à quoi ressemble le complexe militaro-industriel américain à travers une lentille russe. Il est important de noter que les auteurs du rapport ne visaient pas à forcer les législateurs à financer un projet spécifique. Cela le rend plus précieux que de nombreuses autres sources, dont l’objectif principal était d’aller jusqu’au fond de l’abreuvoir fédéral, et qui ont donc tendance à être légères sur les faits et (…) Lire la suite »

La défaite militaire comme déclencheur de l’effondrement économique. (club orlov)

Dmitry ORLOV
En 2007, j'ai écrit Reinventing Collapse (Réinventer l'effondrement) dans lequel j'ai comparé l'effondrement de l'URSS à celui des États-Unis. J'ai écrit ceci : « Imaginons que l'effondrement d'une superpuissance militaro-industrielle moderne ressemble à de la soupe : hachez quelques ingrédients, chauffez et remuez. Les ingrédients que j'aime mettre dans ma soupe d'effondrement de superpuissance sont : un déficit grave et chronique dans la production de pétrole brut (l'élixir magique des économies industrielles), un déficit grave et chronique du commerce extérieur, un budget militaire galopant et une dette extérieure démesurée. Pour accélérer la cuisson, ajoutez une défaite militaire humiliante et la peur généralisée d'une catastrophe imminente. » (p. 2) Une décennie plus tard, ces ingrédients sont tous présents, à quelques détails près. Dans le cas des États-Unis, le déficit n'est pas de pétrole physique mais d'argent : dans le contexte du déclin en phase terminale du pétrole (…) Lire la suite »
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Sur les visions figées et la tendance à continuer à faire les choses qui ont cessé d’être favorables.

Cartes obsolètes et paysages peu familiers

Dmitry ORLOV

Il existe une tendance humaine très naturelle à continuer à essayer de faire les choses qui ont pu tourner en votre faveur même après qu’elles ont cessé de le faire. Il est facile de le mettre en évidence parmi diverses faiblesses et fragilités humaines – refuser de reconnaître la réalité, s’engager dans des vœux pieux, se nourrir de châteaux en Espagne… Il est quelque peu difficile de discerner dans cette tendance une saine stratégie… car elle est supérieure à toute alternative disponible.

Le 25 avril 2017 – Source Club Orlov Dans son récent article sur le blog A Matter of Mercy, James Howard Kunstler a comparé l’état d’esprit général aux États-Unis à celui d’un patient souffrant d’une maladie d’Alzheimer. Des thèmes apparaissent aux infos et les porte-paroles des médias de masse deviennent hystériques à leur sujet. Ensuite, brusquement, la musique s’arrête et le thème du jour disparaît de la vue. L’ingérence russe dans les élections présidentielles aux États-Unis a fait beaucoup de bruit. Et puis... grillons. Un peu plus tard, il y a eu une prétendue attaque chimique en Syrie (dont il n’existe toujours aucune preuve vérifiable) ; par conséquent, « Assad doit payer » (en tirant sur une poignée de jets inutilisés vieux de 30 ans). Malheureusement, seulement un tiers de ces missiles de croisière Tomahawk très coûteux sont parvenus à atteindre la cible (mais le mauvais bout de l’aérodrome). Encore plus maladroit, les Russes saisissent cette occasion pour montrer (…) Lire la suite »

Un millier de boules de feu (Club Orlov)

Dmitry ORLOV

La Russie est prête à répondre à toute provocation, mais une autre guerre est la dernière chose que désirent les Russes. Et si vous êtes accro aux nouvelles positives, c’est la seule bonne nouvelle que vous allez entendre.

Il y a comme un souffle de troisième guerre mondiale dans l’air. Aux États-Unis, le pays est en mode Guerre froide 2.0, et la rhétorique anti-russe émanant de la campagne d’Hillary Clinton, avec les médias de masse en caisse de résonance, nous ramène au Maccarthyisme et sa menace rouge. Par conséquent beaucoup commencent à penser que l’Armageddon est proche, un échange de feu nucléaire, suivi d’un hiver nucléaire et l’extinction du genre humain. Il semble que de plus en plus d’Américains pensent ainsi. Bonté divine ! Mais, voyez-vous, il n’y a rien de déraisonnable à penser ainsi. Les États-Unis foncent vers l’effondrement financier, économique et politique, perdant leur stature dans le monde, devenant un ghetto continental rempli d’abus de drogue, de violence, avec des infrastructures en ruine, une population accro aux vices, empoisonnée aux aliments génétiquement modifiés, frappée d’obésité morbide, soumise à la prédation des forces policières et des élus municipaux, sans (…) Lire la suite »

Le pouvoir du « Niet »

Dmitry ORLOV
Voici la manière dont les choses sont censées fonctionner sur cette planète : aux États-Unis, les structures de pouvoir (publiques et privées) décident ce qu’elles veulent que le reste du monde fasse. Elles communiquent leurs vœux par les canaux officiels et officieux, et comptent sur une coopération automatique. Si la coopération n’intervient pas immédiatement, elles appliquent des pressions politiques, économiques et financières. Si cela ne produit toujours pas l’effet escompté, elles tentent de changer de régime par une révolution de couleur, un coup d’état militaire ou en organisant et finançant une insurrection conduisant à des attaques terroristes et à la guerre civile chez la nation récalcitrante. Si cela ne fonctionne toujours pas, ils bombardent le pays le réduisant à l’âge de pierre. C’est ainsi que cela fonctionnait dans les années 1990 et 2000, mais dernièrement une nouvelle dynamique a émergé. Au début, elles se concentraient sur la Russie, mais le phénomène s’est (…) Lire la suite »

Les États-Unis échoueront même à échouer

Dmitry ORLOV

« En regardant ce vaste paysage d’échecs, il y a deux façons de l’interpréter. La première est que l’administration des États-Unis est la plus incompétente que l’on puisse imaginer, et ne peut jamais obtenir quoi que ce soit de correct. Mais une autre façon est qu’ils ne réussissent pas pour une raison très différente : ils ne réussissent pas parce que les résultats ne comptent pas... Mais si, de fait, les échecs ne sont pas un problème du tout, et si à la place il y avait une sorte de pression à l’échec, nous verrions alors exactement ce que nous voyons. »

Balayant les titres de la presse mainstream occidentale, puis regardant attentivement derrière le miroir sans tain pour les comparer avec les allées et venues réelles, on peut avoir l’impression que les propagandistes de l’Amérique, et de tous ceux qui suivent dans leur sillage, poussent de toutes leurs forces pour concocter des justifications pour une action militaire quelle qu’elle soit, que ce soit pour fournir des armes à l’armée ukrainienne largement défunte, ou pour un défilé de matériels et de troupes militaires des États-Unis mis en scène dans la ville presque entièrement russe de Narva, en Estonie, à quelques centaines de mètres de la frontière russe, ou pour mettre des conseillers américains en danger dans certaines parties de l’Irak principalement contrôlées par des militants islamistes. Les efforts acharnés pour attiser l’hystérie comme au temps de la guerre froide sous le nez d’une Russie autrement préoccupée mais essentiellement passive, semblent hors de proportion (…) Lire la suite »
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Le coup du lapin

Dmitry ORLOV
Au cours de l’année 2014, les prix que paie le monde pour le pétrole brut ont dégringolé de 125 $ le baril à 45 $ aujourd’hui et pourraient facilement tomber encore plus bas avant de remonter très haut, de redégringoler et de reflamber ensuite à leur niveau maximum. Vous voyez l’idée. À la fin, le marché de surenchère sauvage du pétrole et l’évolution encore plus sauvage et en dents de scie des marchés financiers et de ceux du cours des monnaies, en entraînant un déroulement de faillites de compagnies pétrolières suivies de celles des organismes qui les financent puis de celles des états qui soutenaient ces organismes, finiront, quand le temps sera venu, par provoquer l’effondrement des économies industrielles. Et sans économie industrielle en état de fonctionner, le pétrole brut sera reclassé déchet toxique. Mais ceci n’est à prévoir que pour dans deux ou trois décennies. Entretemps, les prix beaucoup plus bas du pétrole brut auront expulsé du marché les producteurs de pétrole (…) Lire la suite »

Comment savoir si la Russie a envahi l’Ukraine ?

Dmitry ORLOV

Jeudi dernier le gouvernement ukrainien, relayé par le porte parole de l’OTAN, a déclaré que l’armée russe avait envahi l’Ukraine. Eh bien, c’est peut-être vrai, qu’en savons-nous ? Ils l’ont déjà dit le 13 août et aussi le 17 août, et chaque fois sans preuve ou avec de fausses preuves. Mais laissons-leur le bénéfice du doute.

Jugez-en vous-même. Voilà la liste des 10 signes qui vous permettront de déterminer si c'est vrai que la Russie a envahi l'Ukraine jeudi dernier ou s'il s'agit d'une nouvelle invention (à porter au crédit de Roman Kretsoul). Parce que si la Russie était entrée jeudi dernier en Ukraine, voilà à qui ressemblerait la situation samedi après-midi. 1. L'artillerie ukrainienne est silencieuse. Elle ne bombarde plus les quartiers résidentiels de Donetsk et de Lougansk. C'est parce qu'elle a été localisée avec une grande précision avant l'opération et que, avant jeudi après-midi, elle a été complètement anéantie par des attaques aériennes et des tirs de roquette au sol ; c'était le premier point du programme. Les habitants se réjouissent de voir leur terrible épreuve prendre fin. 2. L'activité militaire sur le terrain, à Donetsk et à Lougansk a complètement changé de nature. A la place des petits groupes de résistants, il y a maintenant des bataillons russes de 400 hommes et des (…) Lire la suite »