Pourquoi nous faut-il répondre à cette question ? Parce que les Italiens n’en sont pas capables. L'Euro-scepticisme est florissant en Italie. Mais on ne voit fleurir l’Otan-scepticisme ni l’Etats-Unis-scepticisme. Trump, en tant que personne, déconcerte sûrement les Italiens, mais la présence de l'armée des Etats-Unis sur la péninsule italienne est un sujet tabou.
La machine de guerre étasunienne se développe en Italie au même rythme que le nombre de réfugiés - ces réfugiés qui exaspèrent Rome. Cependant, en Italie, il n’est pas pensable de faire le lien entre l'une et l'autre.
D’ailleurs, nulle part en l'Europe, on ne fait jamais le lien entre les bases militaires étasuniennes et les réfugiés. L’aveuglement volontaire est, semble-t-il, la réponse favorite de l'Europe officielle à la crise des réfugiés. De fait, l'hostilité populaire, qui se manifeste à l'égard des migrants nord-africains et moyen-orientaux en Europe, contraste avec le sacrosaint silence qui entoure la présence (…)Lire la suite »