Les ennemis d’ISIS ne sont pas à la fête. L’État islamique a réussi un parfait tour du chapeau* en envahissant la ville stratégique de Ramadi, dans la province irakienne à majorité sunnite d'Anbar, en occupant Palmyre, le joyau historique de la Syrie, et en prenant Al-Tanf, le dernier point de passage frontalier avec l'Irak.
La « coalition » multinationale menée par les Américains et créée en août dernier pour contrecarrer l’avancée de l’État islamique (EI, anciennement ISIS) en Syrie et en Irak ... n'a rien fait.
Bagdad et Washington s’accusent donc maintenant mutuellement de dormir au travail.
Le Secrétaire américain à la Défense, Ash Carter, a décoché le premier coup bas, dimanche, dans une interview à CNN : « Ce qui est arrivé est apparemment que les soldats irakiens n’ont montré aucune volonté de se battre. Ils étaient beaucoup plus nombreux que les assaillants. Et donc je crois... que le problème, c’est la volonté des Irakiens de se battre et de se défendre ».
Carter (…)Lire la suite »
Les Palestiniens ne se sont pas jetés d’eux-mêmes dans l’arène syrienne. Ils y ont été traînés de force. Voici comment et pourquoi les Palestiniens et leurs 14 camps de réfugiés sont devenus des cibles stratégiques dans la bataille pour la Syrie.
Je suis allée à Yarmouk pour la première fois, quelques jours après que 20 Palestiniens du camp aient été tués, le 2 août 2012, dans le premier bombardement significatif du camp.
Les habitants m’ont montré les dégâts causés par le premier mortier qui a atteint le toit d’un petit building près de Tadamoun, un faubourg de Damas où les rebelles et les forces de sécurité s’affrontent quotidiennement.
Alors que les voisins accouraient pour voir ce qui s’était passé, une seconde bombe est tombée dans la rue, tuant et blessant des dizaines de personnes.
Les grands titres des médias étrangers laissaient entendre que le gouvernement syrien bombardait Yarmouk, mais pour les Palestiniens du camp, ce n’était pas certain du tout. Certains disaient que les mortiers avaient été tirés par des rebelles à partir des quartiers voisins. Quoiqu’il en soit, on ne pouvait être sûr de rien, il aurait pu tout aussi bien s’agir de bombes égarées.
Yarmouk, qui abritait autrefois un million de Syriens (…)Lire la suite »
L'expression « droit d'exister » est entrée dans ma conscience dans les années 1990, tout comme le concept d'une solution à deux Etats est entré dans notre vocabulaire collectif. Dans chaque débat à l'université, quand un sioniste était à bout d'arguments, ces trois mots magiques étaient invoqués pour interrompre la conversation avec un « êtes-vous en train de dire qu'Israël n'a pas le droit d'exister ? » indigné.
Bien sûr, vous ne pouviez pas contester le droit d'Israël à exister - c'était comme nier le droit fondamental des Juifs d'avoir... des droits, avec toute la culpabilité de l'Holocauste jetée à la figure pour faire bonne mesure.
Sauf bien-sûr que je n'y suis pour rien dans l'Holocauste – et les Palestiniens non plus. Le programme de nettoyage ethnique méthodique en Europe de sa population juive a été employée de façon tellement cynique et opportuniste pour justifier le nettoyage ethnique de la nation arabe palestinienne, qu'il me laisse totalement indifférente. Je me (…)Lire la suite »
« Des chiffres hors contexte et sans fondement solide peuvent inciter ou aggraver un conflit, pouvant même entraîner un carnage encore plus terrible », selon le Guardian.
La comptabilité quotidienne des victimes des conflits modernes est aujourd'hui à la fois, un instrument de prise de conscience et de manipulation de l'opinion publique, et contribue à l'escalade des crises et des divisions meurtrières, éloignant toute possibilité de résolution pacifique du conflit, explique le journaliste Sharmine Narwani. L'évaluation provient généralement, comme c'est le cas pour la Syrie, d'ONG partisanes basées à l'étranger, appendices le plus souvent des mouvements rebelles. Impossible de contrôler la justesse de l'information au jour le jour.
Qu'en reste-t-il à la fin du conflit ? Le nouveau gouvernement libyen a annoncé récemment que le nombre de mort de la guerre civile de 2011 avait été exagéré. La majorité des victimes avaient été, selon les médias, le fait des forces loyales au (…)Lire la suite »