Considérons un instant ce qui se passerait si des agents de renseignement états-uniens sur le sol d'un pays étranger découvraient un important complot terroriste, suffisamment à temps pour l'empêcher. Et considérons ensuite comment les Etats-uniens réagiraient si les autorités de ce pays, plutôt que de coopérer avec nous, arrêtaient et emprisonnaient les agents états-uniens opérant sur leur sol.
Ces agents seraient des héros aux Etats-Unis. Le gouvernement états-unien remuerait ciel et terre pour les récupérer.
Ce genre de scénario s'est déjà produit, sauf que, dans la version réelle, qui s'est déroulée il y a 15 ans le mois dernier, ce sont les Etats-uniens qui tiennent le rôle du gouvernement étranger, et Cuba - oui, la Cuba de Fidel Castro – qui tient celui de la partie lésée.
Au début des années 1990, après que la disparition de l'Union soviétique rendait apparemment inévitable l'effondrement du gouvernement communiste de Cuba, les militants des groupes d'exilés cubains (…)Lire la suite »
Estimé Président Obama,
Ceci est ma première lettre à un président des Etats-Unis. Non seulement je ne suis pas citoyen des Etats-Unis, mais en plus je suis journaliste, et les journalistes n'ont pas pour habitude d'écrire aux chefs de gouvernement.
Mais, après avoir mené des recherches pendant trois ans sur le cas des cinq Cubains, je crois que mon devoir est de vous écrire.
Le fait est, que les journalistes étatsuniens n'ont pas fait du bon travail pour expliquer au public le cas des cinq agents de l'Intelligence cubaine emprisonnés aux Etats-Unis depuis 1998. Il s'en suit que votre administration a réussi à obtenir des médias, soit qu'ils n'abordent pas le sujet, soit, quand ils sont obligés de le faire, qu'ils le commentent avec le même discours que lors de la guerre froide.
Mais le cas des cinq Cubains est venu récemment à la lumière publique à propos d'Alan Gross, sous-traitant de l'USAID, qui purge une peine de 15 ans de prison à Cuba, pour avoir amené du matériel de (…)Lire la suite »