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Auteur : Nikita IMAMBAJEV

Voile islamique, quand les médias en parlent

Nikita IMAMBAJEV

En 1989 ainsi qu’en 1994, la France avait connu un séisme politico-médiatique en lien avec le foulard islamique. Respectivement, l’exclusion des collégiennes de Creil en 1989 a déclenché le processus tandis qu’en 1994, c’est la circulaire de Bayrou qui a mis le feu aux poudres. Aucune des deux affaires médiatisées et traitées par l’appareil politique n’a abouti à une loi prohibitionniste. Le Conseil d’État a, par ailleurs, statué sur les insignes religieux dans l’espace public en optant pour le cas par cas. L’affaire du voile de 2003 aboutira à une réglementation. Alohanews lève le voile sur la médiatisation de l’événement.

Le point de départ de la médiatisation du voile islamique de 2003 remonte au discours de Nicolas Sarkozy au 20e congrès de l’UOIF, la plus importante fédération musulmane de France. A noter qu’en 2003, le port du foulard islamique n’est pas sujet à des frictions sociales. Selon la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’homme), aucun cas lié au port de signes religieux n’a été médiatisé. En février 2003, un sujet a été consacré à une élève portant un bandana au lycée La Martinière-Duchère contesté par des enseignants. Lerectorat n’a pas tenu compte de la demande des professeurs et opta pour la réintégration de la lycéenne. Le 19 avril 2003 au Bourget, le ministre de l’Intérieur affirme la nécessité des musulmans de France à participer au fonctionnement de la République et se félicite de la création du Conseil représentatif des musulmans de France. Bien qu’aucun cas conflictuel n’ait été répertorié en lien avec les photos d’identité, le ministre embraie sur la (…) Lire la suite »

Les OMD en RDC : quels progrès à l’approche de 2015 ?

Nikita IMAMBAJEV

En vigueur depuis 2000, les objectifs du Millénaire pour le développement tendent à réduire la pauvreté dans toutes ses formes dans les pays les plus défavorisés du monde. Gouvernements, partenaires et société civile, main dans la main, se sont engagés dans la lutte des Nations Unies afin de bâtir un avenir meilleur. La RDC, pays fragilisé par des conflits perpétuels, est l’une des priorités du programme fixé à l’année 2015. En attendant l’après-2015 prévu par les institutions internationales, quelles sont les avancées opérées durant plus d’une décennie sur le sol congolais encore sous séisme conflictuel ? Appuyé par les différents rapports officiels du PNUD, Alohanews dresse le constat.

À l’aube du XXIe siècle et de la nouvelle configuration de la scène internationale, l’ONU, composée à l’époque de 191 États membres, adoptait la Déclaration du Millénaire. Approuvé à New York, ce programme relevait toute une série de grands enjeux humanitaires. Allant dans le sens d’une coopération pour la lutte contre la pauvreté, cette initiative a fixé différents Objectifs du Millénaire pour le Développement. Au nombre de huit, ces objectifs ont pour ambition de réduire de moitié la pauvreté dans le monde jusqu’en 2015. Un pari osé pour la communauté internationale. Par ailleurs, les OMD sont soutenus financièrement par les pays développés qui ont pour mission d’affecter 0,7 % du RNB (Revenu national brut) à leur aide publique au développement. OBJECTIF 1 : Réduction de l’extrême pauvreté et de la faim Le rapport des Nations Unies indiquait que 1,4 milliard d’êtres humains vivent avec moins de 1 dollar par jour. Plus de 800 millions de personnes souffrent de malnutrition (…) Lire la suite »

L’Europe de la Défense, un idéalisme français ?

Nikita IMAMBAJEV

Suite à la chute du colonel Mouammar Kadhafi, la région du Sahel connaît un déséquilibre conséquent. Depuis 2012, le nord du Mali a été la scène d’affrontements entre les soldats maliens et les forces terroristes venues principalement de Libye. Différents groupements ont pris le contrôle de la région du Nord et ont contribué à la sonnette d’alarme française. La France, ancien pays colonisateur du Mali, a répondu présente en intervenant dans la foulée pour sécuriser la zone. Depuis, l’opération Serval engage de nombreux débats concernant la thématique de l’Europe de la Défense.

Bon nombre d’experts analysent les actions françaises comme étant un néo-colonialisme au profit des intérêts de l’Hexagone. Tandis que la France, par le biais de nombreux discours, cherche le soutien de l’Union européenne dans ces interventions. Lors de l’action au Mali, hormis quelques apports logistiques, la France n’a pas été soutenue par les partenaires. Au vu de cette intervention isolée de la France au Mali, il est important de se poser la question de l’implication commune des États membres de l’Union européenne en matière militaire et de défense. La France a souvent été considérée comme ayant une vision utilitariste en ce qui concerne sa volonté d’une Union européenne de défense. Certains considèrent cette aspiration d’une stratégie commune comme étant la conduite de la politique étrangère française par d’autres moyens. Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense française, s’exprimait sur le sujet et dévoilait l’aspiration française lors d’un discours au Parlement européen (…) Lire la suite »

Insécurité : plus de peur que de mal ?

Nikita IMAMBAJEV

La banalisation de la violence dans les médias semble être de plus en plus visible. Cette évolution s’explique par la mise en avant des faits divers dans l'espace médiatique. Doit-on avoir peur ? Les faits divers glauques reflètent-ils une société sombrant dans la criminalité ? L’insécurité renvoie-t-elle au sentiment d’insécurité ? Des questions qui taraudent.

La télévision est le média idéal pour véhiculer l’émotion. D’une part, parce qu’il réunit le plus grand nombre et, d’autre part, parce que les évènements sont mis en scène et transformés en narration dans la bouche des journalistes. Les questions suscitent des interrogations au sein de l’opinion publique et les problèmes deviennent des mystères. L’information sous forme de récit séduit surtout quand elle est spectaculaire, provoquant ainsi l’émotion du téléspectateur. Il n’est pas nouveau que les images nous rendent plus crédules. Il faut le voir pour le croire ! L’insécurité nous fascine ? Laurent Bonelli, sociologue français, écrivait que « la violence » sort de la catégorie fait divers pour devenir un « problème de société ». Le public aime voir des trains dérailler...mais pas s’y trouver à l’intérieur. L’espace consacré dans les médias aux faits divers a un impact sur notre manière de percevoir la réalité. Les médias n’inventent pas le discours de l’insécurité, mais en (…) Lire la suite »

Un islam des médias

Nikita IMAMBAJEV

Depuis le 11 septembre 2001, la religion musulmane porte une tout autre casquette. Son image fait peur et fait vendre. Associé à l’insécurité et à l’immigration, l’islam est aujourd’hui omniprésent dans les médias. Et qu’en est-il de l’image du monde arabo-musulman après les attentats ? Islamophobie ambiante sur les écrans ? Alohanews donne son avis.

11 septembre 2001, un séisme planétaire. Un jour qui se vit de pleurs et de cendres. C’est l’incompréhension. Quelque temps plus tard, l’incompréhension laisse place à la campagne de Bush en Afghanistan ainsi qu’en Irak au nom de la démocratie. Depuis la tragédie des Twins Towers qui secoua le monde entier, la communauté musulmane connait une tout autre visibilité médiatique. Les somptueux palais et les terres regorgeants d’oasis et des richesses culturelles qui, autrefois, représentaient le monde arabo-musulman laissent place à une collectivité de barbus assoiffés de vengeance envers l’Occident. L’islam devient rentable, l’information liée à la religion musulmane s’érige en marchandise des médias et de la sphère politique. Oui l’islam le devient, car il rapporte, suscite l’intérêt d’une Europe laïque et intrigue. Ce culte prend de plus en plus de place dans l’agenda médiatique, d’une part, parce que les années 70 symbolisaient une vague d’immigration maghrébine et d’Afrique de (…) Lire la suite »