Le Cordouan Juan Romero s’est éteint cette nuit dans la commune française d’Aÿ. Après sa mort, il ne reste plus aucun des 9300 Espagnols qui furent déportés dans les camps de concentration nazis.
L'Espagne perd un morceau irremplaçable de son histoire. Il n'en reste plus aucun. 75 ans et cinq mois après la libération des camps de concentration nazis, s'est éteint le dernier Espagnol qui vécut cet enfer et qui a pu en réchapper pour le raconter. Le Cordouan de Torrecampo Juan Romero Romero a entrepris cette nuit son dernier voyage depuis la commune d'Aÿ (en Champagne) où il résidait depuis sept décennies. Il avait 101 ans et laissait derrière lui une vie remplie de souffrances, d'engagement et de lutte pour la liberté. Une vie où il a obtenu la reconnaissance de la France. Une vie où il dut attendre 101 ans pour que sa patrie lui rende hommage et le traite comme ce qu'il fut : un héros.
Une vie de lutte.
Né en avril 1919 à Torrecampo (Cordoue), Juan Romero grandit au sein d'une modeste famille de paysans. Le désir d'en finir avec les immenses inégalités économiques et sociales qui régnaient dans l'Espagne d'alors le conduisit à adhérer à l'Union Générale des Travailleurs (…)Lire la suite »