Fin 2013, les chiffres publiés par le ministère de la culture et de la communication ont signalé que le magazine Closer avait, l’année précédente, reçu une aide publique trois fois supérieure à celle du Monde diplomatique (1). La publication qui se consacre aux potins sur les célébrités se hissait ainsi au 91e rang des titres aidés par le contribuable, tandis que ce mensuel n’accédait alors qu’à la 178e place. L’injustice parut sans doute insoutenable puisque l’année suivante, tandis que Closer progressait de trois places… Le Monde diplomatique disparut du classement (2).
Ainsi donc tout était possible. Une intervention financière massive de l’Etat. L’oubli des contraintes du pacte de stabilité européen. Une capitulation des banques centrales devant l’urgence d’une relance. La mise à l’index des paradis fiscaux. Tout était possible car il fallait sauver les banques.