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Auteur : Yves GUÉCHI

Les frais de visa non remboursables : une injustice pour les Africains

Yves GUÉCHI

Le système actuel de demande de visa pour l'Europe, notamment pour l'espace Schengen, soulève de plus en plus de critiques, en particulier en Afrique. Chaque année, des millions de demandes de visa sont rejetées, laissant les demandeurs non seulement frustrés, mais également financièrement appauvris. En 2023, les Africains ont perdu environ 60,5 millions de dollars en frais de visas refusés, une somme significative qui révèle une pratique souvent perçue comme injuste et non équitable​.

Un coût élevé pour un refus sans compensation Lorsqu'une personne fait une demande de visa, elle doit s'acquitter de frais qui varient entre 80 et 90 euros selon le type de visa demandé. Ces frais sont exigés avant même que la demande ne soit traitée. Ou, en cas de refus, il n'y a aucune possibilité de remboursement. Ce système pénalise particulièrement les citoyens africains, qui connaissent un taux de refus bien plus élevé que les autres régions du monde. Par exemple, au Sénégal, près de 16 % des demandes sont rejetées chaque année, laissant les demandeurs sans recours financier​ (rti). Pour de nombreuses personnes en Afrique, ces frais représentent un montant considérable, voire prohibitif, qui aggrave les inégalités socio-économiques. Le rejet de la demande de visa n'aboutit donc pas seulement à une frustration personnelle, mais engendre également une perte économique pour des milliers de familles, de jeunes entrepreneurs et de travailleurs aspirants à des opportunités en (…) Lire la suite »

Décès de Maréva : 3 médecins interdits d’exercice pendant un an

Yves GUÉCHI

Dans une affaire tragique où une jeune fille a perdu la vie en raison d'un manque de soins appropriés, une pédiatre, un radiologue et un chirurgien ont été soumis à une interdiction d'exercice d'une durée d'un an, dont six mois avec sursis, à partir du 1ᵉʳ février 2024. Cette décision fait suite à une analyse approfondie des circonstances entourant le décès de Maréva en 2016 à l'hôpital de Cambrai.

Les trois professionnels de la santé sont accusés de ne pas avoir respecté leurs obligations déontologiques, telles que stipulées à l'article R4127-32 du Code de la santé publique, qui souligne le devoir du médecin d'assurer des soins consciencieux et dévoués au patient. Les faits remontent à octobre 2016, lorsque Maréva, âgée de trois ans et demi, a été admise à l'hôpital présentant des douleurs abdominales sévères, un abdomen gonflé et des vomissements fréquents. La fillette a été prise en charge par une pédiatre qui, malgré une observation attentive, n'a pas identifié l'état de choc de la jeune patiente, une omission qu'elle regrette aujourd'hui amèrement. Pensant que l'enfant était simplement agité, elle n'a pas immédiatement envisagé une urgence médicale. Vers 3h45, consciente de la nécessité d'un examen plus approfondi, la pédiatre a demandé une échographie et l'avis du chirurgien. Lorsque la pédiatre a sollicité le radiologue, celui-ci se trouvait à son domicile. Il a (…) Lire la suite »

La loi immigration ouvre la porte à la Bête Hideuse.

Yves GUÉCHI

Le 20 décembre 2023, l'adoption de la loi "immigration et asile" en France a suscité une controverse nationale, ravivant les débats sur la politique migratoire. Cette législation, considérée comme la plus restrictive depuis des décennies, a plongé le pays dans une réflexion profonde sur ses valeurs républicaines et son histoire mouvementée, notamment en évoquant les périodes sombres du gouvernement de Vichy. Cet article explore l'impact historique de cette loi, remettant en question sa conformité avec les principes fondamentaux de la République française et mettant en lumière la nécessité de tirer des leçons du passé pour façonner un avenir respectueux des droits humains et de la diversité.

La France face à l'Immigration : Une Loi Controversée Ravive les Débats Le 20 décembre 2023 restera gravé dans l'histoire contemporaine de la France en raison de l'adoption par les députés de Renaissance, Les Républicains et du Rassemblement National de la loi "immigration et asile", initiée par Emmanuel Macron. Ce vote a suscité des débats passionnés et a attisé les craintes quant à l'avenir de la politique migratoire française. Certains la qualifient de la loi la plus restrictive depuis des décennies, tandis que d'autres voient en elle un retour en arrière inquiétant pour les valeurs fondamentales de la République. L'histoire de la France a souvent été marquée par des périodes tumultueuses, notamment durant la Seconde Guerre mondiale. L'évocation du gouvernement de Vichy, sous l'occupation nazie, résonne encore dans les mémoires collectives. C'est à cette époque sombre que des politiques discriminatoires et répressives à l'égard des immigrés et des minorités ont été mises en (…) Lire la suite »

Pression sur les élèves : un constat de crise du système éducatif français

Yves GUÉCHI

Le constat dressé par les associations de parents d'élèves en France est alarmant : la crise éducative persistante se manifeste à travers des inégalités croissantes, une détérioration du climat scolaire et des effectifs surchargés. Malgré les alertes répétées, le manque de moyens humains et financiers compromet gravement l'apprentissage des élèves, les laissant souvent livrés à eux-mêmes dans des classes surchargées. Au cœur des revendications se trouvent la nécessité de réduire les effectifs par classe, d'adapter l'enseignement aux besoins individuels et d'investir massivement dans la formation des enseignants pour bâtir un nouveau modèle éducatif public.

Le rapport PISA met en lumière les séquelles durables causées par la pandémie de COVID-19 sur les élèves à l'échelle mondiale. En France, il corrobore les alertes lancées ces dernières années par les associations de parents d'élèves concernant les effets néfastes, au quotidien, du manque de ressources humaines et financières dans le système éducatif. Le constat est clair : l'école française ne parvient pas à corriger les inégalités sociales existantes et, dans certains cas, contribue même à les accentuer. Les élèves issus de milieux défavorisés se retrouvent davantage fragilisés par ce système. Apprendre devient une tâche de plus en plus ardue, particulièrement pour les élèves provenant de milieux modestes, parmi lesquels un sur dix est touché par la grande pauvreté. La dégradation du climat scolaire et des problèmes disciplinaires entrave sérieusement les processus d'apprentissage. Ce phénomène est exacerbé par un nombre élevé d'élèves par classe, avec une moyenne de 30 au (…) Lire la suite »

Macron ne respecte pas le principe de laïcité de la République !

Yves GUÉCHI

Le président de la République a assisté à l'allumage d'une bougie de Hanoukka par le grand rabbin de France, suscitant une vive opposition de la gauche et de certains responsables religieux. Les soutiens de Macron ont défendu sa participation à la cérémonie, estimant qu'il ne s'agissait pas d'une atteinte à la laïcité.

Emmanuel Macron a célébré jeudi soir le premier jour de la fête juive d'Hanoukka à l'Élysée, suscitant une vive polémique sur la laïcité. Le président de la République a assisté à l'allumage d'une bougie de Hanoukka par le grand rabbin de France Haïm Korsia, au cours d'une cérémonie organisée par la Conférence européenne des rabbins. Cette participation d'un chef d'État à une cérémonie religieuse a été condamnée par plusieurs figures politiques, de gauche comme de droite. "C'est une faute politique impardonnable", a déclaré Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise. "Emmanuel Macron foule au pied la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État en organisant une cérémonie religieuse à l'Élysée." "Aucun élu de la République ne devrait participer à une cérémonie de Hanoukka, comme toute manifestation religieuse", a renchéri Jérôme Guedj, secrétaire national à la laïcité du Parti socialiste. Le président du Conseil représentatif des institutions juives de (…) Lire la suite »

“ Complément d’enquête ” sur Cyril Hanouna

Yves GUÉCHI

Le récent épisode de l'émission "Complément d'enquête" suscitait un fort intérêt, promettant des révélations sur Cyril Hanouna, surnommé "le parrain du PAF". Suivi par plus de trois millions de téléspectateurs, voici ce qu'il faut en retenir.

Virginie Vilar, la journaliste à l'origine de cette enquête, a confié à Télérama que cette investigation avait été la plus ardue de sa carrière. Elle a fait face à diverses pressions et intimidations de la part de l'animateur vedette. Ayant pu interroger 32 collaborateurs de l'émission "Touche pas à mon poste" (TPMP), neuf ont refusé de dévoiler des détails sur la réalisation du programme. Huit ont encensé Cyril Hanouna, tandis que les 15 autres ont décrit un climat de peur, parlant d'une ambiance où règne la terreur. Certains ont dénoncé les humiliations orchestrées par Hanouna au nom de l'amusement, créant ainsi une crainte généralisée. Des témoignages anonymes ont également révélé que l'animateur contrôle étroitement la disposition des chroniqueurs, assignant les rôles en fonction de ses préférences. De plus, les débats seraient manipulés en amont par la production, les intervenants devant réciter ce que Cyril souhaite entendre à l'antenne, même s'ils ne partagent pas ces (…) Lire la suite »

Les chaînes d’opinion en France : le cas de CNews

Yves GUÉCHI

Depuis quelques années, le paysage audiovisuel français est marqué par l'émergence de chaînes d'opinion, dont CNews est l'exemple le plus emblématique. Cette chaîne, initialement lancée en 2005 sous le nom de I-Télé, a été rachetée en 2016 par le groupe Vivendi, dont le PDG, Vincent Bolloré, est connu pour ses positions conservatrices.

Sous la direction de Bolloré, CNews a progressivement adopté une ligne éditoriale très ancrée à droite et conservatrice. Les programmes de la chaîne sont souvent marqués par une opposition frontale aux idées de gauche et de progressisme. Les chroniqueurs et intervenants de CNews sont souvent des personnalités controversées, connues pour leurs opinions tranchées. Cette évolution de la ligne éditoriale de CNews a été critiquée par de nombreux observateurs, qui accusent la chaîne de faire le jeu de l'extrême droite et de l'identitaire. En effet, CNews donne régulièrement la parole à des personnalités d'extrême droite, comme Éric Zemmour ou Jean-Marie Le Pen. La chaîne diffuse également des reportages et des émissions qui accusés de véhiculer des discours haineux et discriminatoires. En 2022, CNews a dépassé pour la première fois BFMTV en termes d'audience. Cette évolution est révélatrice de l'importance croissante des chaînes d'opinion en France. Ces chaînes, qui proposent une (…) Lire la suite »

Les affaires d’Israël : la carrière du député Meyer Habib en France sous le feu des projecteurs

Yves GUÉCHI

Meyer Habib, député des Français établis hors de France, est une figure politique qui suscite souvent l'attention en raison de sa double nationalité franco-israélienne et de ses liens étroits avec Israël. Né à Sousse, en Tunisie, en 1961, Habib a déménagé en France à un jeune âge. Il a ensuite acquis la nationalité française tout en conservant sa nationalité israélienne.

Carrière politique Meyer Habib est membre de l'Assemblée nationale française depuis 2013, représentant les Français établis hors de France. Il est élu dans la huitième circonscription des Français de l'étranger, couvrant notamment Israël. En tant que député, il a fait valoir son attachement à Israël, un pays où il a des intérêts financiers et entrepreneuriaux. Intérêts financiers et entrepreneuriaux en Israël Meyer Habib est impliqué dans plusieurs entreprises en Israël, principalement dans les domaines de l'immobilier et de l'hôtellerie. Ses activités entrepreneuriales ont suscité des débats, certains s'interrogeant sur un potentiel conflit d'intérêts étant donné son rôle politique en France. Liens étroits avec Benjamin Netanyahou Le député Habib a développé des liens personnels et politiques étroits avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Cette relation a été à l'origine de critiques de la part de certains de ses détracteurs, qui ont suggéré que cela (…) Lire la suite »

Scandale au sein de la Cour nationale du droit d’asile : Un juge destitué pour partialité

Yves GUÉCHI

Paris, le 24 octobre 2023 - Un tumulte a secoué la Cour nationale du droit d'asile (CNDA) ce mardi, alors qu'un de ses magistrats a été contraint de quitter ses fonctions en raison de son activité sur les réseaux sociaux. Les prises de position surprenantes du juge en question ont suscité des doutes sur son impartialité, jetant ainsi une ombre sur l'intégrité de la CNDA.

Depuis plusieurs semaines, le magistrat administratif, Jean-Marie Argoud, avait été la cible de demandes de récusation de la part de nombreux avocats spécialisés dans la défense des demandeurs d'asile. Ces derniers dénonçaient des publications incendiaires sur son compte Facebook, qui décrivaient des positions anti-réfugiés, islamophobes, et hostiles à la communauté LGBT. Bien que son compte ait été public, ces prises de position choquantes ont suscité l'indignation et soulevé des inquiétudes quant à son impartialité en tant que juge au sein de la CNDA. La CNDA, dont la mission est de statuer en appel sur les demandes d'asile rejetées en première instance par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), s'est vue contrainte de traiter les trois premières demandes de récusation visant le magistrat. Jean-Marie Argoud, nommé président vacataire de la Cour en octobre 2021, se retrouvait ainsi au centre d'une controverse qui ne laissait personne indifférent. La (…) Lire la suite »

80% des ayant-droit à l’Aide Médicale d’État ne la demandent pas : complexités pour les sans-papiers

Yves GUÉCHI

Selon le dernier rapport de Médecins du monde, plus de 80% des étrangers ayant droit à l’aide médicale d'État (AME) ne sollicitent pas cette aide, mettant en lumière les complexités du système de soins destiné aux sans-papiers. Cette situation délicate est examinée de près, alors que le projet de loi sur l'immigration en France pourrait modifier le sort de l'AME. Le gouvernement, sous la direction du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, envisage de revoir ce dispositif en le transformant en une "aide médicale d'urgence".

Le programme AME vise à fournir une couverture complète des frais médicaux pour les étrangers en situation irrégulière résidant en France depuis au moins trois mois. Cependant, les chiffres montrent que 87% des personnes ayant droit à l'AME n'ont pas de droits accordés en France, ce qui souligne les obstacles à son obtention. Ce rapport dresse un constat alarmant, mettant en lumière la complexité administrative du système, qui compte environ 400 000 bénéficiaires et coûte environ 1,2 milliard d'euros. Médecins du monde a basé ses conclusions sur un échantillon de 17 093 personnes accueillies dans ses quatorze centres de soins et d'orientation en 2022, où 98% des patients sont des immigrants. Le Dr. Jean-François Corty, vice-président de Médecins du monde, souligne que la réalité contredit les discours excessifs et trompeurs entourant ce dispositif de santé publique. Il indique que "50% des personnes attendent trop longtemps avant de consulter un médecin" et que "80% présentent (…) Lire la suite »