« On domine d’autant mieux que le dominé en demeure inconscient. Les colonisés et leurs oppresseurs savent que la relation de domination n’est pas seulement fondée sur la suprématie de la force. Passé le temps de la conquête, sonne l’heure du contrôle des esprits. C’est pourquoi, sur le long terme, pour tout empire désirant durer, le grand enjeu consiste à domestiquer les âmes. » (I. Ramonet, « Un délicieux despotisme »)
À l’heure de la Macronie triomphante qui semble avoir trouvé la pierre philosophale, à l’heure de la « société civile » qui est En Marche ! , il est peut-être salutaire de parcourir les « Cahiers de prison » de Gramsci : les mots d’hier gardent-ils leur pertinence, suscitent-ils une certaine résonance ?
Le site dormirajamais vient de republier ce texte décalé de Gramsci.