Le Venezuela se débat aujourd’hui entre ingérences impériales, tentatives de déstabilisation de la part de certains secteurs de l’opposition de droite et les limites propres au processus bolivarien. Reste à envisager la possibilité que ce soit le mouvement populaire qui fasse avancer et approfondisse un projet de transformation politique non exempt de tensions et contradictions. Le politologue Franck Gaudichaud, spécialiste de l’Amérique Latine et membre des rédactions du site www.rebelion.org et de la revue ContreTemps répond aux questions de l’historienne argentine Valeria Ianni.
Interview avec Edgardo Lander. Professeur de sociologie à l’Université centrale du Venezuela. Intellectuel critique du néolibéralisme, du fonctionnement de la démocratie latino-américaine et de la « colonialité » du savoir, il est un analyste avisé du processus bolivarien.
Texte introductif de Franck Gaudichaud à l’ouvrage collectif « Amériques latines. Emancipations en construction » que viennent de publier les éditions Syllepse, en partenariat avec l’association France Amérique Latine
« Émancipation » (du latin emancipatio, -onis) : Action de s’affranchir d’un lien, d’une entrave, d’un état de dépendance, d’une domination, d’un préjugé
Le sauvetage, grâce à un puits d’évacuation, des trente-trois mineurs bloqués dans la mine de San José a été un succès. Des milliers de journalistes ont convergé du monde entier vers le lieu du « miracle ». Depuis l’annonce de l’accident, le président chilien, M. Sebastián Piñera, ne s’épargne aucun effort pour montrer qu’il supervise personnellement les travaux : sa cote de popularité a d’ailleurs grimpé de dix points depuis le lancement d’une opération qu’il estime « sans comparaison dans l’histoire de l’humanité ». Mais une fois passé le temps des réjouissances - toutes naturelles -, le Chili s’interrogera-t-il sur les conditions qui ont rendu possible cet accident ?
A quelques jours des élections présidentielles et fédérales au Brésil, nous publions une version actualisée d’une entretien paru dans la revue Nouveaux Regards qui revient sur les deux mandats du Président brésilien « Lula » Da Silva. Faire un bilan critique de ces 8 années doit permettre d’essayer de comprendre le cycle politique à venir dans un pays essentiel pour la géopolitique latino-américaine mais aussi mondiale. Comme le rappelle dans un récent éditorial le journaliste du Monde Diplomatique Renaud Lambert, dés 1971 le président Nixon avait compris que « Là où le Brésil va, l’Amérique latine ira… » (Manière de voir, N°113, oct-nov 2010)