C’est un fait historique que le États-Unis et l’Arabie Saoudite ont créé, il y a près de quarante ans, le réseau jihadiste international duquel Al-Qaïda et Daesh ont jailli. […] Soyons clairs sur un point : ce ne sont pas les États-Unis qui ont rejeté la secte macabre djihadiste qui est devenue Daesh ; c’est Daesh qui s’est dissocié des Etats-Unis et leurs alliés européens et royaux.
Militairement, l’Afrique est en train de devenir un continent étasunien. Barack Obama, qui a été le président de tous sauf la première année d’existence de l’AFRICOM, a réussi à intégrer des unités de combat étasuniennes, des bases, à renforcer certains régimes, à équiper et financer les structures militaires de tous les pays africains hormis pour une poignée de pays résistants.
Voici un texte "Human Rights Warriors for Empire", paru le 15/02/ 2012 (il y a un petit moment, donc, mais encore d’actualité, hélas) dans Black Agenda Report. Ecrit par Glen Ford, rédacteur en chef.
Les Arabes du Golfe, l’Union Européenne, les chefs d’état de Washington, Paris et Londres - tout le monde a été consulté avant l’attaque de la Libye sauf les Africains dont le dernier plan de paix a été rejeté d’emblée. Au final l’opinion des soi-disant "rebelles" libyens ne comptera pas non plus. "Ces rebelles ont perdu toute légitimité en décidant de devenir les troupes au sol d’une invasion néocoloniale de l’Afrique du Nord". En tant que subordonnés, ils n’auront qu’à obéir aux ordres.