Il est fascinant de voir comment les correspondants de guerre russes jouent désormais un rôle similaire à celui des anciens commissaires politiques de l’URSS.
La rencontre du président Poutine avec un groupe de correspondants de guerre russes et de blogueurs de Telegram – notamment Filatov, Poddubny, Pegov de War Gonzo, Podolyaka, Gazdiev de RT – a été un exercice extraordinaire de liberté de la presse.
L’instant new-yorkais du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a été l’équivalent diplomatique d’une mise à feu de la maison. Imaginez un vrai gentleman, le plus grand diplomate de ces temps troublés, en pleine possession de ses moyens et doté d’un délicieux sens de l’humour, se lançant dans une périlleuse aventure et s’en sortant indemne.
Au milieu de la démence propagandiste et de la dissonance cognitive aiguë qui sévissent dans toute la sphère de l’OTAN, le seul antidote est constitué par les rares voix de la raison, qui se trouvent être russes, donc réduites au silence et/ou écartées.
Une nouvelle réalité est en train de se former : le monde unipolaire est en train de devenir irrévocablement une chose du passé, un monde multipolaire est en train de prendre forme.
La cible suprême est le changement de régime en Russie, l’Ukraine n’est qu’un pion dans le jeu – ou pire, de la simple chair à canon.
Ce qui s’est passé au Kazakhstan ressemble de plus en plus à une tentative de coup d’État menée par les États-Unis, la Turquie, la Grande-Bretagne et Israël, déjouée de façon spectaculaire par leurs adversaires eurasiatiques. L’année 2022 a commencé avec le Kazakhstan en feu, une attaque sérieuse contre l’un des centres clés de l’intégration eurasienne. Nous commençons seulement à comprendre ce qui s’est passé et comment.