4) Sortir de la crise
La science nous a réservé de nombreuses surprises dans cette pandémie. Nous avons appris que si les vaccins n'arrêtent pas toujours la propagation, ils protègent les personnes vaccinées contre les maladies graves et la mort pendant plusieurs mois. Nous avons appris, comme le souligne le New York Times, qu'"un enfant non vacciné court moins de risques de contracter une maladie grave liée au COVID qu'une personne de 70 ans vaccinée." Nous avons appris qu'Emily Oster, l'auteur et universitaire qui a été la première à attirer notre attention sur ce fait, a été maltraitée pendant des mois parce qu'elle était en dehors de la narration. Mais elle a finalement été innocentée, et cet abus des scientifiques et des universitaires qui cherchent la vérité faisait également partie de la norme de l'époque de la pandémie. Nous avons également appris que vous êtes plus en sécurité dans une pièce, ou même dans un avion, avec des personnes qui ont récupéré du COVID qu'avec des (…)Lire la suite »
3) Un nouveau fléau s'abat
En février et au début du mois de mars 2020, il est devenu évident que le désastre qui avait balayé Wuhan devenait catastrophique à Bergame. Alors que les professionnels de santé de première ligne mouraient en Chine et en Italie, le virus s'est également propagé en Europe occidentale et est arrivé en Amérique du Nord. Selon les premiers rapports, le taux de létalité a atteint plus de 14,5 % en Italie au printemps, et plus de 11 % en Espagne, en Suède et dans d'autres points chauds, décimant les personnes âgées dans tous les pays touchés. Les EPI [Equipement de Protection Individuelle - NdT] étaient souvent inexistants pour les travailleurs de santé de première ligne. Les corps étaient stockés dans des camions réfrigérés. On a dit aux citoyens que les masques ne les protégeraient pas, et il n'y avait aucun traitement clinique connu. Les hôpitaux pouvaient fournir de l'oxygène, mais c'était souvent insuffisant, et les victimes étaient donc placées sous (…)Lire la suite »
2) Le génie fondamental des vaccins
L'idée de base qui consiste à exposer une personne à une forme affaiblie d'un agent pathogène ou d'une toxine, connue sous le nom de "traitement similaire", a précédé de loin la médecine moderne et s'est imposée par étapes et par observation. Paracelse, qui aurait traité des personnes pendant une peste en 1534, a noté que "ce qui rend un homme malade le guérit aussi". Lors de l'ancienne peste d'Athènes (430-425 avant J.-C.), l'historien Thucydide a noté que ceux qui, comme lui, avaient contracté la peste puis s'étaient rétablis, ne l'avaient plus jamais eue. Les écrits chinois font allusion à l'inoculation au 10e siècle et, au 16e siècle, les hindous brahmanes inoculaient aux gens du pus séché provenant de pustules de variole. Des pratiques similaires, qui étaient courantes en Turquie dans les années 1700, ont été introduites en Angleterre par la remarquable Lady Montagu, épouse de l'ambassadeur anglais. Mais lorsque certaines personnes, comme (…)Lire la suite »
1) L'inattendu se produit
Depuis mes études de médecine, j'ai toujours été fasciné par le principe de base de la vaccination : la possibilité d'exposer une personne à une version atténuée d'un microbe qui la préparerait et la protégerait d'une rencontre potentiellement mortelle avec le microbe réel. J'ai été émerveillé par la façon dont il forme un système immunitaire qui, comme le cerveau, possède une mémoire et une sorte d'intelligence, et même quelque chose d'apparenté à la "prévoyance". Mais je l'ai aussi aimé pour une raison plus large. Parfois, la science et la médecine modernes semblent fondées sur un fantasme qui imagine que le rôle de la médecine est de conquérir la nature, comme si nous pouvions mener une guerre contre tous les microbes avec des "antimicrobes" pour créer un monde où nous ne souffrirons plus de maladies infectieuses. La vaccination ne repose pas sur cette vision stérile mais sur son contraire ; elle travaille avec notre système immunitaire qui peut être (…)Lire la suite »