Pour Fabien Desage, politiste lillois, les problèmes immédiats et plus lointains posés par un scrutin en pleine épidémie de coronavirus auraient dû inciter l’exécutif à préparer un report. La légitimité et l’efficacité des édiles locaux sont en jeu.
Spécialiste de la vie politique locale, Fabien Desage pointe le caractère aberrant et imprudent que revêt selon lui l’organisation d’élections municipales en France. Si le premier tour se déroule demain, le second doit avoir lieu une semaine plus tard, alors que le pays suit une trajectoire semblable à celle de l’Italie dans la progression de l’épidémie de Covid-19. En prenant en compte ce délai supplémentaire de sept jours, « il fallait se poser cette question : peut-on organiser aujourd’hui des élections en Lombardie ? ».
Selon ce maître de conférences en science politique à l’université de Lille, la tenue « quoi qu’il en coûte » du scrutin révèle au passage une surestimation par les élites de l’importance que de nombreux citoyens (…)Lire la suite »