Trois fausses anecdotes : d'abord la « couverture » médiatique de la guerre contre Ghaza avec effet de loupe sur les éternuements à Sdérot et effet de gommage sur les cadavres des Palestiniens ; puis la réduction de la compétence universelle de la justice espagnole pour ne pas avoir à juger des crimes de guerres israéliens, trop incommodants lorsqu'il ne s'agit pas du Zaïre et, enfin, la réaction ridicule au lancement d'un satellite « made in » par l'Iran, qualifié de menace sur la sécurité internationale.
Pour les trois, on peut parler de scandale, de justice à deux mesures et, enfin, de comique sans rires. Cela ne suffit pourtant pas. La vraie conclusion est que l'Occident s'encanaille vraiment, absolument, et ne prend même pas le soin de garder sa réputation d'intelligence redoutable contre les vendeurs indigènes de perles et de vanille. On croyait cette « géographie » souveraine de l'humanité soucieuse des apparences morales de ses arnaques, il n'en est rien. Il y a quelque (…)Lire la suite »
Lorsqu'on tue un Juif, cela s'appelle l'Holocauste, lorsqu'on tue un Américain, cela s'appelle du terrorisme, lorsqu'on tue un Africain, cela s'appelle une épidémie, lorsqu'on tue un Afghan, cela s'appelle une erreur ou un Taliban, lorsqu'un Japonais meurt c'est un suicide et lorsqu'on tue un Arabe ou un Palestinien, cela s'appelle la « crise au Proche-Orient ».
Ainsi et pour parler de la guerre contre Ghaza aujourd'hui dans ses TV, l'Occident essuie d'abord ses lunettes, toussote puis se lance au front, tout en restant chez lui pour éviter les balles et les cadavres. Ainsi, tous les téléspectateurs ont remarqué qu'on ne parle pas de « la guerre contre Ghaza » mais de « la guerre à Ghaza » comme l'ont relevé les nôtres. Sont mis sur le même pied d'égalité, une armée suréquipée et des groupes de défense sous armés qui défendent leur quart de pays là où il n'existe même pas encore. Le statut d'Etat est reconnu à la Palestine seulement lorsqu'on lui fait la guerre. Par ailleurs, (…)Lire la suite »
On peut accuser l'Occident de cultiver une islamophobie passive ou de verser dans le grossier lorsqu'il s'agit de promouvoir un livre polémique, augmenter la visibilité d'un fast-think de télévision ou pour expliquer les déboires internes par les invasions barbares. Cela n'est pas faux, fait partie du jeu des relations entre peuples et de la psychologie des différences ou des signes de la peur, de l'impuissance ou de l'intolérance. Le catalogue est riche et l'Occident, malgré tout, a bon dos. Car dans le tas, si à chaque fois on se fait épingler comme étant les sauvages du moment, les Indiens de l'époque et les cannibales de la nouvelle jungle mondiale, ce n'est pas uniquement par effet de prisme ; nous y sommes aussi doués. Les caméras de l'Occident qui filment des barbus hystériques, brûlant des drapeaux ou lapidant des femmes, ne les ont payés, mais les ont trouvés. Certes, ils ne représentent pas la majorité mais illustrent le sens général quelque part et la dérive toujours (…)Lire la suite »