Les événements au Proche-Orient s’accélèrent comme jamais. Saad Hariri, le premier ministre du Liban, vient d’annoncer sa démission de façon insolite, depuis l’Arabie saoudite où se déroule une « révolution de palais ». En Syrie, d’importantes victoires ont été remportées par l’armée et annoncent la fin d’un conflit meurtrier. Quelle sera l’issue de cette crise politique ? Pour approfondir ces questions, nous avons interrogé l’historien et ex-ministre des finances libanais Georges Corm, auteur du livre Le Liban contemporain.
Économiste et historien, Georges Corm vient de publier aux éditions La Découverte La nouvelle question d’Orient, une « plongée historique dans le destin tragique des sociétés de l’Est de la Méditerranée et du monde arabe ». Il livre ici son analyse sur la crise diplomatique qui secoue la péninsule arabique entre sponsors sunnites du « terrorisme », sous l’œil du parrain militaire étasunien.
Ancien ministre des Finances (1998-2 000) de la République libanaise, économiste et historien, Georges Corm défend dans son dernier ouvrage, Pensée et politique dans le monde arabe, une vision de la culture arabe bien plus riche et ouverte que le cliché récurrent de berceau du terrorisme islamiste relayé par les médias dominants.
Ancien ministre des Finances du Liban, sociologue et professeur à l’université Saint-Joseph de Beyrouth, Georges Corm (1) revient dans l’Humanité Dimanche sur l’afflux des migrants en Europe. Il rappelle les antécédents que sont la colonisation, le besoin de main-d’œuvre et les conséquences régionales des guerres déclenchées par les dirigeants européens et étasuniens.