Mercredi 9 janvier 2008.
Le parti socialiste se présente comme un parti d'opposition. Julien Dray fustige « l'impuissance » et « l'absence de résultats » de Sarkozy. Le parti socialiste condamne le projet de réforme de la constitution, auquel pourtant deux des siens, Jack Lang et l'ancien député européen Olivier Duhamel, ont participé. Le parti socialiste va tenter de capter le mécontentement croissant à l'égard de la politique du chanoine Sarkozy, notre Poutine à nous, à l'occasion des prochaines élections municipales et cantonales et il pourra sûrement obtenir dans cette voie quelques succès, les citoyens en étant réduit à prendre l'un pour taper sur l'autre. Mais tout cela n'est qu'un théâtre d'ombres. La réalité, brutale, vient d'être rappelée par les parlementaires socialistes, réunis sous la direction de Jean-Marc Ayrault.
Les députés socialistes voteront le traité simplifié européen mais n'iront pas au Congrès du Parlement à Versailles pour adopter le projet de loi (…)Lire la suite »
(Lire : Le PS votera le traité UE mais n'ira pas à Versailles, Reuters, 8 janvier 2008. N.d.l.r.)
Lundi 7 janvier 2008.
A quelques semaines des élections municipales, les états-majors s'activent fébrilement. On annonce un engagement actif du président qui devrait, une première, participer à des meetings électoraux pour soutenir les candidats de l'UMP. La « poutinisation » du régime se poursuit donc à rythme accéléré et avec une orientation affirmée : un gouvernement fantoche aux ordres du secrétaire général de l'Élysée, un parlement plus que jamais réduit au rôle de chambre d'enregistrement. Et une opposition disloquée, absorbée dans le parti dominant ou transformée en opposition de sa majesté.
Les trois pouvoirs fusionnés sous la direction du chef suprême - avec la mise au pas de la justice par Mme Dati - et le « quatrième pouvoir », la presse, entièrement occupée à photographier les amours de Carla et Nicolas n'a évidemment plus une seule colonne pour parler des (…)Lire la suite »
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au profit du comité de soutien à Denis Robert.
Samedi 1er décembre 2007.
Le menu des prochains plans contre les salariés a été annoncé par le président de la république lors de son intervention télévisée du jeudi 29 novembre. Travail du dimanche, détricotage de la limitation légale de la durée de travail, nouvelles privatisations, tels sont les points les plus saillants d'une stratégie marquée au sceau de la guerre sociale.
La guerre des riches contre les pauvres, la guerre contre les ouvriers menée par la ploutocratie repue, gavée aux « stocks options », si bien incarnée par la morgue de Mme Parisot ou de sa consoeur gouvernementale, l'inénarrable Lagarde.
Pendant ce temps, les négociations sur la réforme des régimes spéciaux font rentrer par la petite porte le principe des retraites par capitalisation. En effet, dans les négociations tripartites (la soi-disant « victoire » de Thibaud), le gouvernement et les (…)Lire la suite »
Dessin : Christian Pigeon www.sudptt.fr
Jeudi 22 novembre 2007.
Pendant que la cote de popularité des responsables de l'État fléchit sérieusement, les mouvements sociaux, catégoriels se multiplient dans le désordre. La mécanique sarkozyste commence à s'enrayer. Incertain de l'issue, le président s'est bien gardé de se montrer à la foule. Ce n'est pas « le grand soir », ni même la réédition de 1995, contrairement aux spéculations de certains, mais c'est un signe sérieux que la « gauche réelle », le mouvement ouvrier, existent toujours dans ce pays et que l'élection de Sarkozy n'a été très largement due qu'à la nullité absolue de la « candidate de gauche » qui lui a été opposée par suite d'une incroyable campagne médiatique (initiée par le Nouvel Obs) et des magouilles de l'appareil corrompu jusqu'à la moelle du parti dit par antiphrase « socialiste ». La situation reste encore instable et peut soit pourrir soit devenir très chaotique dans les semaines qui viennent. C'est (…)Lire la suite »
La sociale, samedi 27 octobre 2007.
LA DÉCOMPOSITION DE L'AILE GAUCHE DU PARTI SOCIALISTE.
« Sarkozy nous a tendu un piège » dit le fabiusien Bacheley à propos du nouveau traité « simplifié » remplaçant feu le TCE. C'est une mauvaise plaisanterie : Sarkozy n'a tendu aucun piège au PS puisqu'il ne fait que mettre en oeuvre, à la lettre, ce qu'il avait annoncé dans sa campagne électorale. On peut reprocher beaucoup de choses au nouveau président de la république, mais certainement pas d'être infidèle à ses promesses, sur la question européenne comme sur les autres questions. Le seul responsable de ce prétendu « piège » est le parti socialiste lui-même.
Les choses sont en effet très simples : le programme du PS (congrès du Mans) et le programme de la candidate Royal disaient clairement : tout nouveau traité doit être soumis au référendum. A l'unanimité, les socialistes se plaignent du « déficit démocratique » dans la construction de l'Europe. La logique voudrait donc que les (…)Lire la suite »
Dessin : Christian Pigeon
La sociale, dimanche 21 octobre 2007.
La conférence de Lisbonne de l'UE vient de sceller l'accord des 27 pays sur le « traité simplifié » qui doit prendre la relève de feu le TCE, rejeté par les peuples français et hollandais en mai 2005. Le nouveau traité devrait être signé officiellement en décembre puis ratifié par les différents États de l'UE, selon la procédure parlementaire puisque cette fois, pour éviter tout accident, les élites dirigeantes se sont mis d'accord pour écarter toute intrusion des peuples dans le processus de la décision politique. A certains égards, cette conférence de Lisbonne pourrait être d'ailleurs considérée comme l'acte de décès officiel de la démocratie en Europe et l'avènement légal de l'oligarchie.
En ce qui concerne la nature de ce nouveau traité dit « simplifié » par antiphrase, nous nous contenterons de renvoyer nos lecteurs à la littérature sérieuse, notamment au site « Respectez notre non » ou aux appréciations (…)Lire la suite »
Il y a comme un air de guerre froide qui souffle sur notre pays. Alors que la stratégie Bush bat de l'aile et que les inspirateurs du « nouveau siècle américain » comme Richard Pearle constatent le fiasco de l'invasion de l'Irak, les « néocons » à la française s'organisent.
La Sociale, lundi 6 novembre 2006.
La revue Le meilleur des mondes dont le premier numéro est paru au printemps 2006 regroupe le ban et l'arrière-ban des gauchistes repentis (ainsi son rédacteur en chef, Michel Taubmann), des maoïstes et staliniens reconvertis dans la « guerre éthique » (comme Glucksmann et quelques autres) et des spécialistes du « communisme » (comme Courtois, directeur du fameux Livre noir du communisme). Pendant ce temps M. Sarkozy va à Washington faire allégeance au « maître du monde » et Mme Royal se félicite du « redressement de l'Irak ». Au nom de la laïcité, des prétendus « intellectuels » font de la guerre à l'islam leur objet principal. Ils reçoivent l'appui d'un journal jadis (…)Lire la suite »