Le 7 mars, les puissances occidentales se sont réunies à Paris pour une réunion à huis-clos sur les talibans et la situation en Afghanistan. Il s’agissait d’une réunion exclusive de représentants et envoyés spéciaux pour l’Afghanistan venant d’Australie, du Canada, de l’Union européenne, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Norvège, de la Suisse, du Royaume-Uni et des États-Unis.
En lisant et en relisant la déclaration du président des EU Joe Biden lundi dernier à l’occasion de la fête de l’indépendance de l’Ukraine, on se souvient de la phrase immortelle du poète anglais John Keats, « Les mélodies entendues sont douces, mais celles qui ne sont pas entendues sont encore plus douces ». Trois choses sont frappantes.
Lorsque la Chine et l’Iran, deux des principaux adversaires des États-Unis dans la situation mondiale actuelle, concluent un pacte stratégique de 25 ans, il est inutile de tergiverser et de se demander si cette évolution affecte les stratégies étasuniennes. Bien sûr que oui. Tout est question de géopolitique dans la région de l’Asie occidentale – depuis le pétrole et le djihad jusqu’au pétrodollar.
Allons-nous nous pouvoir dire que leur rapprochement est tel qu’on ne voit plus la lumière du jour entre la Russie et la Turquie ? Nous y sommes presque. L’incursion turque en Syrie lancée mercredi est un point de bascule. La Turquie et la Russie coordonnent étroitement leurs efforts. Méditons ce qui suit.
Il n’y a pas le moindre signe de malaise à Washington ni dans aucune capitale occidentale sur le fait que, dimanche dernier, la France ait lancé ses premières frappes aériennes en Syrie. Ce fut un moment poignant. N’oubliez que la France a « créé » avec la Grande-Bretagne, la Syrie moderne.