En 1853, sous Napoléon III, la France a pris possession du pays Kanak pour le baptiser « Nouvelle-Calédonie » en toute illégitimité et dans la prétention toute impériale de l’époque : cet impérialisme, stade suprême du capitalisme. Ce vol des terres ancestrales du peuple Kanak fut adoubé de la mise à l’écart de ce dernier jusqu’à le parquer dans des réserves. Pratique inhumaine et raciste inspirée de la ségrégation aux États-Unis pour voler la terre des autochtones.
En février 2022, nous faisions une revue de la situation sociale en Guadeloupe sous le titre "Guadeloupe : Chronique d'une actualité sociale vue de l'intérieur !" où nous faisions état des événements sociaux de l'époque. Une année s'est épuisée et ces événements n'ont guère changé mais la lutte et la témérité militante sont toujours et encore présentes envers et contre toute attente de l'oligarchie locale et nationale.
Sur le plan National, bien loin de la réalité insulaire de la Guadeloupe, beaucoup de médias se sont empressés de reprendre à l’unisson des informations filtrées par le gouvernement, l’ARS, la Préfecture et même le procureur de Pointe-à-Pitre. La dernière prouesse revient à « Libération » qui, sans aucune vérification d’usage allant dans le sens de l’objectivité que l’on exige du travail journalistique, présente le collectif des organisations en lutte de Guadeloupe comme étant un ramassis de comploteurs pro-gangs sur des bases douteuses. Il est clair que, tout comme dans la prétendue lutte contre les « fake-news » (« contre-vérités » en bon Français), les chiens de garde s’appliquent à défendre le système qui les nourrit. Par conséquent, il est de meilleur aloi, ici, de faire saillir un point de vue de l’intérieur au travers d’une chronique hebdomadaire, réalisée sur les deux derniers mois, d’une des organisations syndicales partie prenante à seule fin de se faire une idée plus précise des faits.
« Celui qui aime tuer doit aimer mourir ! » Proverbe créole. Depuis le mois de janvier 2020, au moment même où les chinois avertissaient le monde de la dangerosité du virus du COVID, le gouvernement était encore « rassuriste » au point de qualifier la pandémie de simple grippette. Depuis, sont passés des mois d’erreurs et de décisions incohérentes aboutissant à des scandales et à la mise en danger permanente des citoyens et des soignants. Les rares scientifiques ou intellectuels qui ont eu la lucidité de s’interroger, voire de critiquer, ont connu le bannissement social.
En septembre 2017, l'ile de Saint-Martin connaissaient une catastrophe suite au passage de l'ouragan Irma. Nous avions, dans un article "Tout vas très bien Madame Irma... Le capitalisme, Jupiter et la propagande feront le reste !", analyser les raisons profondes des conséquences de la catastrophe et de sa gestion en faisant le parallèle avec la gestion des autres pays voisins de la Caraïbe, singulièrement Cuba.
Depuis le 22 Novembre 2018, les travailleurs de l'enseigne CARREFOUR Milénis, appartenant au groupe DESPOINTES (l'une des fortunes de l'ile aux cotés du groupe HAYOT avec qui il partage l'exclusivité de l'import-export) ont déclenché un mouvement de grève salutaire et exemplaire pour tous les salariés de l'ile.
" ... Et comment l'esclave de l'avarice ou de l'ambition, par exemple, pourrait-il immoler son idole à la Patrie ? ". Maximilien de Robespierre La subite apparition des gilets jaunes sur la place publique a surpris plus d'un, ceux qui avaient fini de croire au grand soir et ceux qui s'évertuent - depuis près de quatre décennies - à nous faire croire à la fin de l'histoire. Pourtant, comme disait si bien le camarade Lénine, " les faits sont têtus !" en dépit de l'étouffoir médiatique. Nos bons professeurs d'ordre nouveau, voulant démarxiser la société, prétendent combattre la radicalité - sous-entendu l'extrémisme (mais un retour à l'Homme selon Marx) et ne voilà-t-il pas qu'un de leur ministre estime qu'il leur faille plus de radicalité, l'injonction paradoxale n'est pas loin.
Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et, dans ce clair-obscur, surgissent les monstres.
Antonio GRAMSCI