Né d’une initiative allemande, Blockupy est le nom d’une coalition européenne inédite, composée de groupes d’activistes, de syndicats, d’associations militantes diverses (dont Attac et le CADTM), d’étudiants, de partis de gauche allemands dont Die Linke (La gauche) et Interventionistische Linke (Gauche Interventionniste) et de mouvements sociaux internationaux (Occupy, 15M, les Indignés et Democracia Real Ya). Suite à la réunion de préparation initiée par la plate-forme European Resistance entre les 24 et 26 février derniers, ces différents acteurs des luttes sociales ont décidé de s’engager ensemble dans l’organisation de quatre journées d’actions communes les 16, 17, 18 et 19 mai à Francfort. Point d’orgue de cette collaboration internationale, la manifestation du 19 mai a mobilisé plus de 20.000 personnes dans les rues de ce haut-lieu de la finance européenne. Des plus modérés aux plus radicaux, tous étaient là pour dénoncer les ravages du capitalisme financiarisé.
C’est arrivé près de chez vous !
"Contre toute attente", disent certains. "C’était prévisible", rétorquent d’autres. Mais le fait est que sur le coup de midi, personne encore n’aurait pu prédire le succès de la Marche. Or ce sont tout de même près de 10.000 personnes qui ont répondu à l’appel des Indignés à Bruxelles. De nombreux syndiqués, des membres d’associations, des familles et bien d’autres acteurs de la société civile ont finalement rejoint le Mouvement, preuve supplémentaire, s’il en fallait, que les Indignés ne sont que la surface émergée de l’iceberg. Plus de 200.000 personnes se sont mobilisées en Italie, des dizaines de milliers de personnes à Madrid, plus de 15.000 en Asturie, 6000 devant le siège de la BCE à Francfort et encore des centaines de milliers d’autres sur la planète.
Bruxelles, le 11 octobre 2011
Le HUB : QG européen des Indignés
Les marcheurs partis d’Espagne et de France au milieu de l’été et des centaines de citoyens venus d’ici et d’ailleurs sont maintenant à Bruxelles depuis 4 jours. Alors qu’ils planifiaient d’occuper et d’habiter le Parc Elisabeth pour y organiser une Agora Internationale dont le but était de permettre à un foisonnement d’idées, de débats, d’ateliers et d’assemblées de se réaliser, ils ont été contraints - suite aux négociations avec les autorités communales -d’élire leurs quartiers généraux dans le bâtiment du HUB (Hogeschool-Universiteit Brussel). C’est depuis l’un des bureaux situés au 5ème étage que je vous adresse ces quelques lignes, non sans l’impression de vivre des moments surréalistes.
L’Agora Internationale de Bruxelles
du 8 au 15 Octobre 2011
Les marches citoyennes arriveront à Bruxelles le 8 Octobre 2011. Et la première Agora Internationale se tiendra du 8 au 15 Octobre 2011, au parc Elisabeth, station de métro Simonis.
La reconquête de l’espace public face à la tolérance zéro
Ceci est un appel à l’humanité des femmes et des hommes du 21ème siècle. Un appel qui sonne comme l’imminence d’un changement, au croisement toujours plus proche des ténèbres de la fin d’un cycle et des lumières du début d’un autre. Un appel à celles et ceux qui comme moi transpirent cette même impression désagréable que tout se meurt, que l’état de droit n’est pas, que l’Humanité fonce tête baissée sur une autoroute sans sortie, que notre mauvaise foi et nos mensonges sont infinis et que s’installe cette insidieuse résignation à consommer du monde qui va mal.
Explorateur de sa conscience, il marche. Du cosmos à la politique, il marche. C’est la voie qu’il a choisie. Celle qui lui permet de redonner sa place à sa pensée. De réconcilier l’espace public et la nature. Celle sur laquelle il a misé pour se réaliser. Son sérum, son élixir, sa quête vers un nouveau paradigme. Ce marcheur, c’est cette femme ou cet homme qui gravite et opère une révolution, en orbite autour de l’axe de sa vie, en phase avec le présent perpétuel et conscient de l’irréalité du futur. Il observe, il envisage, il réfléchit, agit, ressent et réalise qu’il n’est qu’une particule dans l’univers.
Tout comme les révoltes populaires du Maghreb et du Moyen-Orient, les mouvements citoyens d’Europe et du monde, la crise financière, la crise monétaire, la crise du nucléaire, la crise de la dette et les crises politiques, économiques et sociales se chevauchent, se superposent, se lient et se délient, elles nous livrent les éléments de réponse à notre question : nous sommes en guerre mondiale.
La réalisation commence dès lors que l’on prend conscience de sa réalité citoyenne, ce n’est pas qu’un outil ou un type de comportement, c’est d’abord et avant tout la matérialisation d’une volonté individuelle et collective... Réaliser, ce n’est donc pas améliorer ou changer, c’est rendre réel, effectif, faire exister.