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Auteur : Andre VLTCHEK

Prendre le train à Jakarta (Counterpunch)

Andre VLTCHEK

Si vous prenez le train à Jakarta, soyez averti : les images qui défileront derrière votre fenêtre pourraient être trop dérangeantes à supporter pour quelqu’un qui n’est ni un correspondant de guerre ni un docteur. C’est comme si les centaines de milliers de misérables sur terre avaient décidé de camper le long des voies, comme si les déchets de toute l’Asie du sud-est s’étaient échoués le long des rails, comme si l’enfer sur terre s’était réellement matérialisé ici à la place d’un royaume religieux imaginaire.

Depuis la fenêtre crasseuse du train, vous verrez des gens souffrant des pires maladies. Vous apercevrez probablement des gens avec des blessures apparentes, des visages brûlés, d'épouvantables hernies, des tumeurs non traitées et de nombreux ventres ronds d'enfants souffrant de malnutrition. Sans parler des maladies et déformations simplement trop terribles à décrire et à photographier. Jakarta, la capitale d'un pays salué par les médias occidentaux comme étant démocratique, tolérant et comme la plus grande économie en Asie du sud-est, est en réalité un endroit où la majorité de la population n'a absolument aucun contrôle sur son futur. En y regardant de plus près, il semble évident que la ville possède des indicateurs sociaux plus proches de l'Afrique sub-saharienne que de l'Asie du sud-est. En outre, la violence et l'intolérance sont en hausse contre les minorités ethniques et religieuses ainsi que pour ceux réclamant plus de justice sociale. Difficile de ne pas admettre cela. (…) Lire la suite »

Ce n’est pas la Chine qu’il faut craindre, mais l’Occident. (The 4th Media)

Andre VLTCHEK

André Vltchek, natif de Léningrad (Saint-Pétersbourg) est un romancier, cinéaste, journaliste, photographe, conférencier international et analyste politique états-unien.
Il est interviewé sur la Chine, l’Amérique latine et l’impérialisme par Adam Chimienti, enseignant et doctorant à New York. (Note du GS).

Adam Chimienti : la croissance de la Chine, après 1978, est sans doute la plus grande réussite économique de l'histoire, sortir des centaines de millions de la pauvreté et leur donner accès à certaines infrastructures plus modernes et les technologies de pointe, le tout réalisé d'une manière largement pacifique, chose que ses partisans sont prompts à souligner. Cependant, beaucoup sont restés dans la pauvreté, tandis que la pollution et les inégalités sont devenus des problèmes majeurs. Comme l'Etat est étroitement impliqué dans cette remarquable transformation, qu'espérez-vous voir de la part du gouvernement chinois au niveau national au cours de la prochaine décennie ? Andre Vltchek : Comme vous l'avez souligné, ce n'est pas seulement la croissance économique qui compte. Sortir des centaines de millions de la pauvreté est ce qui fait de la Chine un pays socialiste qui a réussi. Et c'est vrai pour la croissance économique qui n'est comparable qu'à celle de l'Union soviétique (…) Lire la suite »

La crainte irrationnelle et raciste envers la Chine fabriquée par l’Occident (CounterPunch)

Andre VLTCHEK

L’Irak, l’Afghanistan, la Palestine et la Libye sont en ruines, écrasés par les lourdes bottes de l’impérialisme occidental. Mais on nous dit, nous avons peur de la Chine.

Toutes les nations de l'Indochine ont été bombardées jusqu'à les renvoyer à l'âge de pierre, parce que les demi-dieux occidentaux n'étaient pas disposés à tolérer, et pensaient qu'ils ne devaient pas tolérer, ce que quelques-non-gens en Asie désiraient réellement ardemment. Viêt-Nam, Cambodge, Laos - des millions de tonnes de bombes lancées depuis les fameux B-52 , bombardements en piqué, et depuis des chasseur-bombardiers. Les bombes pleuvaient dans les champs assassinant des enfants, des femmes, et des buffles d'eau, des millions sont morts. Il n'y a pas eu d'excuses, la faute n'a pas été acceptée et il n'y a pas eu de compensation de la part des nations coupables. L'Indonésie, leader du monde Non-aligné, avec un immense Parti Communiste constitutionnel, a été détruite par le coup d' Etat de 1965, par l'alliance de gouvernements occidentaux, de militaires fascistes indonésiens et les élites du pays, ainsi que par des fanatiques religieux de la plus grande organisation (…) Lire la suite »
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L’Occident améliore ses techniques pour agresser la Chine

Andre VLTCHEK
Ne vous faites aucune illusion : le Prix Nobel de la Paix, accordé cette année (2010) à Liu Xiaobo, le principal rédacteur de la Charte 08, n'a rien à voir avec les droits de l'homme. Il s'agit d'une opération directement dirigée contre le plus grand système économique et socio-politique de dehors de l'occident. L'Occident n'est absolument pas intéressé par les droits de l'homme en Chine, ni même ailleurs. Comment pourrait-il l'être alors qu'il les viole sur tous les continents ? Les droits de l'homme servent à camoufler le soutien occidental à tout groupe prêt à confronter, affronter ou détruire tout pays ou état communiste ou socialiste, supposé ou réel. Le soutien aux droits de l'homme est souvent synonyme d'une ingérence dans les affaires intérieures, d'un acte hostile contre un état souverain ou même d'une violation des droits de l'homme ou de pousser un pays vers la guerre civile. Cette technique a déjà été « mise au point » au Nicaragua, Cuba et Chili, entre autres, et (…) Lire la suite »
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Point de non-retour

Andre VLTCHEK
LE LIVRE : Karel est correspondant de guerre. Il va là où nous ne sommes pas, pour être nos yeux et nos oreilles. Témoin privilégié des soubresauts de notre époque, à la fois engagé et désinvolte, amateur de femmes et assoiffé d'ivresses, le narrateur nous entraîne des salles de rédaction de New York aux poussières de Gaza, en passant par Lima, Le Caire, Bali et la Pampa. Toujours en équilibre précaire, jusqu'au basculement final. Il devra choisir entre l'ironie de celui qui a tout vu et l'engagement de celui qui veut encore y croire. En même temps qu'il essaie de comprendre le monde en crise autour de lui, Karel tente de débrouiller l'écheveau compliqué de sa vie sentimentale. En marge de ce qui fait son quotidien déraciné et violent se découpent deux événements : son amour pour une japonaise déjà mariée - qui donne une dimension plus intime au texte - et l'ombre du 11 septembre, qui se profile comme l'issue inexorable d'un chaos généralisé. Ce roman accrocheur mélange fiction (…) Lire la suite »

Le monde ne peut pas être changé sans lutter contre la propagande occidentale.

Andre VLTCHEK

Quelquefois je suis poursuivi par des cauchemars : je suis en plein milieu d’un camp de réfugiés ravagé par des bombardements, peut-être au Congo (RDC) ou dans un autre pays désespéré à la périphérie de l’intérêt des médias. Les enfants courent autour avec des ventres gonflés, souffrant clairement de malnutrition. Beaucoup de femmes dans le camp ont des ventres gonflés aussi, mais pas à cause d’un acte d’amour, à la suite d’un viol qu’elles ont subi au cours des derniers mois. Il y a un tir d’artillerie venant des collines et les troupes de l’ONU sont impuissantes à l’arrêter.

Quelquefois je me réveille et le rêve est parti. Ou je réussis à le refouler ; à le purger de mon inconscient. Mais quelquefois il reste avec moi pour le reste de la journée. Et souvent ce n'est pas du tout un rêve, mais une réalité. Je me trouve en fait dans les endroits comme Kibati [Congo], faisant face aux yeux désespérés des enfants, aux yeux résignés, rouges et gonflés des femmes, au canon d'un fusil. Il y a des feux à l'horizon et des bruits de tir d'artillerie venant de la brousse. Et au lieu d'un oreiller, je serre l'obturateur de mon Nikon professionnel, ou le tube en métal de mon stylo. Ce que j'écris et ce que je photographie parait régulièrement dans les pages des journaux et des magazines. Quelquefois une ou deux images font les murs des musées ou des galeries. Mais c'est toujours une lutte, une lutte pour persuader des rédacteurs, des éditeurs, des distributeurs, ou des conservateurs d'accepter au moins un aperçu édulcoré de réalité à montrer au grand public. (…) Lire la suite »