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29 et 31 janvier : contre-attaque !

Les agents de la fonction Publique sont en grève le 31 janvier à l’appel des organisations syndicales CGT, FSU et Solidaires. Les principaux mots d’ordre portent sur la défense de la Fonction Publique et des services publics, de l’emploi public, des statuts et des salaires. Le même jour, les cheminots se rassembleront à Paris à l’appel de la CGT contre la privatisation et la casse de leurs statuts.

Ces mots d’ordre rassemblent d’importants cortèges depuis bien des années et 8 mois après les élections présidentielles et législatives, force est de constater que le changement de gouvernants n’a pas coïncidé avec un changement de politique.

Le premier acte du nouveau président ayant été de valider le pacte budgétaire européen rédigé par Merkel et Sarkozy rédigé sous la dictée du grand patronat franco-allemand, il n’est de fait pas étonnant de se retrouver face aux mêmes politiques antisociales formatées au niveau continental et frappées du sceau de l’intérêt des grands groupes capitalistes.

Dans la foulée, le gouvernement a promis à la Fonction Publique une troisième étape de la "décentralisation-dénationalisation, la poursuite des suppressions massives d’emplois (hors Education Nationale) et la mise en cause des statuts, le maintien de la "rigueur salariale" et des méthodes du "nouveau management public" importées du privé...

Dans ce contexte, il est positif de voir que la CGT, la FSU et Solidaires ont pris leur responsabilité et appelé à la mobilisation sans attendre le feu vert des organisations d’accompagnement de la casse sociale que sont la CFDT ou l’UNSA.

Ce mouvement doit être renforcé à partir de la base par l’affirmation des revendications réelles des travailleurs et en repoussant toutes les illusions sur le possible accommodement entre les intérêts populaires et la politique unique menée, au nom de la "dette ou de l’Euro, pour le profit maximum des grands groupes capitalistes.

Dans le même temps, les travailleurs du Public ont tout à gagner à développer les convergences avec ceux du Privé victimes eux-aussi des politiques euro-patronales (casse de l’emploi industriel et chômage de masse, baisse de salaires, attaques contre les conventions collectives...) et de la complicité de directions qui n’ont plus de syndicales que le nom et qui ont osé signer avec le Medef l’accord de trahison sur le "marché du travail" (CFDT, CFE-CGC, CFTC ). C’est la même chose avec l’ensemble des travailleurs retraités dont les pensions réelles diminuent année après année.

Alors que le 29 janvier se rassembleront les salariés de Goodyear, Sanofi, Ford, Pilpa, 3 suisses, Samsonite, Valéo, ZF, Fralib, Bigard, Faurécia,... à l’initiative de leurs bases syndicales CGT, seule l’action et à la résistance à la guerre déclarée contre le monde du travail, l’activation des principes gagnants qui ont fait leurs preuves permettront d’imposer le changement : le rapport de force, la résistance pied à pied, l’union sur des bases de classes.

La grève du 31 janvier dans la Fonction Publique à l’appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires doit constituer un premier élément de la résistance et de la mobilisation générale public-privé à construire.

Le Front Syndical de Classe,

28 janvier 2013

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