POLITIQUE SÉCURITAIRE : CATASTROPHE SANITAIRE
1er décembre 2002, journée mondiale de lutte contre le sida
Le gouvernement a pris pour cible les prostituéEs, les étrangerEs,
les usagEres de drogue et les précaires et s’apprête à leur rendre
impossible tout accès à la prévention, à la santé et aux droits
sociaux. Ce recensement des catégories " dangereuses " nous est bien
connu : ce sont les minorités que nous sommes et que nous défendons
en luttant contre le sida. A chacune correspondra bientôt dans le
code pénal un arsenal répressif ad hoc. En attendant, le gouvernement
n’a qu’une idée en tête : nous réduire au silence.
Pour cela, tous les moyens sont bons : harcèlement policier,
associations de riverains qui s’en prennent ouvertement aux
prostituées et aux usagers de drogues, diminution, voire suppression
des subventions allouées aux associations de terrain, intimidation
exercée à l’encontre des militantEs et des activistes, etc.
Des prostituéEs se voient confisquer leurs préqervatifs et leurs
traitements, quand elles ne sont pas gazéEs au lacrymogène avant
d’être arrêtéEs et molestéEs. Des malades du sida ou de cancers
continuent de mourir en prison, et les co-détenuEs qui osent
témoigner leur solidarité se retrouvent enferméEs au mitard. Des
malades en fin de vie sont condamnéEs pour avoir cultivé et fumé du
cannabis à des fins thérapeutiques. Des toxicomanes se retrouvent
sans accès aux soins, à la substitution ou à des droits sociaux,
parce qu’ils ont été arrêtés, ou parce que les structures qui les
soutenaient ont fermé, faute de financements. Des étrangEres malades
sont maintenuEs sans droit au travail, au logement ou à des minima
sociaux. Des malades sans-papiers sont expulséEs dans des pays où ils
ne pourront plus se soigner.
La santé est incompatible avec la répression. Chirac, Raffarin,
Sarkozy, Perben ou Mattéi le savent. Ils ont choisi. En 6 mois, ils
ont anéanti des années de lutte contre le sida. Ils veulent nous
réduire au silence, même si cela doit signifier notre mort.
Le 1er décembre, journée mondiale de lutte contre le sida, manifestez
avec Act Up-Paris pour la santé, contre la répression.
Départ à 15 heures, M° Barbès.