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Thème : Voltaire

Ce fastueux impérialisme guerrier qui ruine les peuples…

Michel J. CUNY

Dans un récent article publié ici-même, j’avais évoqué le contenu des accords Sykes-Picot (mai 1916) censés présider au démantèlement, alors espéré par la Grande-Bretagne et la France, de l’Empire ottoman.

La première guerre mondiale faisait rage : elle devait trouver une partie de ses conséquences sur ce terrain qui est à nouveau troublé aujourd’hui par des stratégies qui le dépassent largement, très largement. Puisque la Grande-Bretagne et la France se préparent aujourd’hui à d’autres assauts militaires..., arrêtons-nous un instant à ce qu’enseigne l’Histoire un peu plus lointaine. Derrière tous les conflits plus ou moins vastes qui ensanglantent la planète, il y a des rapports de force et les divers porte-parole qui s’en font l’écho. Je voudrais ici revenir au personnage que la finance internationale considère, depuis bientôt 250 ans, comme l’un de ses maîtres en matière de mise en œuvre des guerres et des intérêts d’argent qui vont avec : Voltaire. C’est en 1763 que le premier vaisseau de guerre anglais a pénétré dans le golfe Persique, et que l’Iran a perdu officiellement le contrôle de celui-ci, ce qui peut encore se dire dans les termes que Robert Baer utilise dans son (…) Lire la suite »

Offensive contre le Code du Travail : nous sommes en 1775...

Rosa LLORENS

Dans Le Monde Diplomatique de novembre, Gilles Balbastre, co-auteur des Nouveaux Chiens de garde, en 2012, revient sur les attaques contre "la rigidité du Code du Travail" et les initiatives, de droite comme de "gauche", pour le détricoter, qui se succèdent depuis 1980. Mais il faut remonter plus loin.

La France a déjà connu une période d'offensive massive, de la part des élites, économiques et médiatico-intellectuelles, contre toute forme de réglementation de l'économie et du travail : c'était au XVIIIème siècle, et les publicistes libéraux d'alors s'auto-proclamaient "Philosophes" (selon la logique bien connue du TINA : la Raison veut qu'on déréglemente...). Ce terme mystificateur, les programmes de lettres de l'Education Nationale prennent bien garde de l'éclairer. Pourtant, cette "Philosophie" a, au XVIIIème siècle, un sens très précis : elle désigne la théorie libérale anglaise (cf cette œuvre de Voltaire au curieux titre double : Les Lettres Philosophiques OU Lettres Anglaises, de 1734), dont on aime à retenir le volet politique (attaques contre l'absolutisme, contre le pouvoir de l'Eglise), mais dont on oublie le volet principal, ou plutôt le socle, le libéralisme économique. Le socle en effet : le XVIIIème siècle n'est pas celui de la liberté (Michel Foucault, en (…) Lire la suite »